Arrêté « assoupli » pour les ports de Golfe-Juan
Une bouffée d’oxygène : dans un arrêté modificatif daté du 6 avril, la Ville autorise, sous conditions restrictives, l’ouverture des chantiers navals aux professionnels
C’est une bouffée d’oxygène pour les professionnels de l’entretien de bateaux et les exploitants des chantiers navals. Le Vieux-port et le port Camille Rayon sont autorisés par un arrêté municipal, daté du 6 avril, à poursuivre certaines activités. Comme à Antibes, Cannes, Nice, etc., Vallauris avait pris un arrêté le 17 mars, pour interdire l’accès et l’accostage dans les ports, sauf aux titulaires de contrats d’amarrage annuels, saisonniers ou d’amodiations. Des arrêtés dans le sillage de ceux pris par la préfecture et qui visent à limiter la propagation du coronavirus. Car si les ports sont en majorité en délégation (CCINCA pour le vieux-port et SA Nouveau Port pour Camille Rayon à Golfe-Juan), les « patrons » restent les maires qui disposent de l’autorité portuaire.
Dans son arrêté, la cité des Potiers avait précisé la fermeture des aires de carénage « à l’activité d’entretien des navires en chantier ou sur bers. Toutes les activités de carénage, de manutention ou de travaux sont donc ajournées (...) »
Limité à de « petits travaux »
Des interdictions assouplies, aujourd’hui dans le nouvel arrêté. Il s’agit, selon le texte, de combiner « les restrictions générales de circulation décidées par l’État (...) avec la nécessité de maintenir certaines activités économiques ».
Mais pas question d’autoriser n’importe quoi et dans n’importe quelle condition. Les autorisations sont délivrées « sous réserve que les opérateurs économiques concernés prennent toutes les mesures adéquates vis-à-vis de leur personnel et des administrés pour garantir les mesures barrières de référence. » Quels sont les travaux désormais autorisés ? On parle de « petits travaux », limités aux travaux de pompage, carénage, peinture et petite mécanique. Le grutage est permis uniquement pour les navires qui disposent d’une place.
Qui peut y accéder ? Uniquement les intervenants professionnels après rendez-vous pris avec les exploitants des chantiers navals.
Ces derniers sont tenus d’assurer une astreinte pour contrôler les accès, qui doivent obligatoirement se faire à tour de rôle. Aux responsables des chantiers navals, aussi, de mettre en place et de faire respecter les mesures de barrières sanitaires.
Si les exploitants et les professionnels qui utilisent les aires de carénage peuvent désormais poursuivre leur activité, même limitée, ils seront entièrement responsables en cas d’incident ou de non-respect des mesures prises dans l’arrêté. « La responsabilité de la commune n’est pas engagée » : c’est écrit noir sur blanc.