Paroles de fidèles
❒ Aminata (Antiboise d’origine guinéenne) : «Çava changer beaucoup de choses. D’habitude, on cuisine et on se rassemble entre amis lors de la rupture ou alors j’apporte à manger à des amis à Nice… En Afrique, c’est la coutume d’être généreux envers ceux qui ont moins ou peu. Cette année, je ne pourrai pas. Pareil pour les rassemblements. Jusqu’au mai en tout cas. Et même après, ce sera difficile. C’est très triste. Mais c’est aussi l’occasion de faire différemment et de retourner à l’essentiel. »
❒ Noré (Cannois de ans) : « C’est une édition inédite. Jeûner en confinement risque de poser des problèmes. D’habitude, on s’occupe en travaillant. Là, on va rester à côté de la cuisine. Du coup, je pense qu’on va cuisiner en famille. A la maison, on a anticipé sur l’achat des produits type huile et farine…. C’est davantage les rassemblements pour la prière qui vont nous manquer car, en général, nous faisons la rupture en famille. Mais, après tout, tous les cultes et toute la planète sont contraints de s’adapter. Nous aussi. »
❒ Inès (Grassoise) : « On a fait beaucoup plus de courses et de réserves que d’habitude pour éviter de sortir pendant ce mois. Il est particulier. Je suis dans le prêt-à-porter ; d’habitude on travaille, on ne voit pas la journée passer. C’est mon premier ramadan à la maison depuis trois ans. Et je suis totalement confinée. Je ne pense pas que le prêt-à-porter rouvre le mai. Pas avant juin ou juillet même. Donc, je vais passer ce mois de ramadan complètement à la maison. Ma mère est super contente, car on va beaucoup cuisiner ensemble en famille. On adore ça. Avec mon boulot d’habitude, je suis très active. Mais ce ramadan confiné sera très spirituel, on va se préoccuper des vraies choses de la vie. Je vais me recentrer sur l’essentiel : la famille. »