A Nice, des CRS exigent des chambres sans Covid
Des policiers de la CRS 45 de Lyon ont refusé leur cantonnement hier dans le quartier de L’Ariane à Nice, exigeant le passage d’une entreprise de désinfection. Les 75 policiers ont décidé de passer la nuit dans les véhicules et non dans les chambres qui leur sont attribuées. « Nous sommes venus pour le contrôle de la frontière. Nous assurerons notre mission mais pas question de dormir dans ce bâtiment sans garantie », explique Patrice Caviggia, délégué Unité SGP Police. Plusieurs cas de Covid-19 avaient infecté la CRS 53 de Marseille au début du mois alors qu’elle occupait ce même bâtiment à l’Est de la ville. Le septième étage abrite d’ailleurs deux malades positifs au coronavirus et des personnes en quarantaine pour avoir été au contact de malades.
Opération trop coûteuse
La direction centrale a, semble-t-il, demandé à des agents de passer des désinfectants dans les chambres au départ de la CRS 50 hier matin.
Mais la relève exige que ce travail soit effectué par une entreprise spécialisée. La direction centrale s’y oppose, estimant qu’une telle opération serait trop coûteuse. « Une fois encore, les questions budgétaires l’emportent sur la santé des policiers », déplore Laurent Martin de Frémont, le délégué Unité SGP dans les Alpes-Maritimes. « Notre direction prend le risque de nous laisser dans la promiscuité dans nos véhicules. Elle nous laisse livrés à nous-mêmes, seuls face à cette pandémie », s’insurge Patrice Caviggia.