Monaco-Matin

Confinemen­t : pourquoi le prix des produits de première nécessité s’est envolé ?

- L.SANDRINI

Les prix des produits de première nécessité, particuliè­rement des fruits et légumes, ont augmenté depuis le début du confinemen­t, d’après une étude réalisée par UFC Que Choisir et publiée mardi.

Le montant d’un panier de courses a augmenté de 2,50 % en moyenne lors la quatrième semaine de confinemen­t par rapport à début mars.

Fruits et légumes fortement touchés

L’associatio­n a relevé plus de 400 000 prix sur 252 produits de première nécessité distribués dans 10 enseignes de grandes surfaces, principale­ment en drive, entre le 6 et le 11 avril. Une hausse des prix qui se vérifie notamment pour les fruits et légumes, surtout bio. « J’en ai eu pour plus de six euros pour un kilo et demi de tomates grappe... Ça représente quand même plus qu’un demi-Smic horaire », s’alarme David, qui fait ses courses dans un Leclerc à Nice.

Même constat pour Annie, qui se réapprovis­ionne à Carrefour à Trans-en-Provence dans le Var : « J’ai acheté un concombre à 1,29 le 7 avril, une semaine après il était à 1,49 dans le même magasin ».

« Quand on sait que les fruits et légumes représente­nt environ un quart du panier des produits de première nécessité, c’est dire l’impact de cette hausse sur le budget des ménages », confirme Grégory Caret, directeur de l’observatoi­re de la consommati­on à UFC-Que Choisir, à nos confrères du Parisien.

+ % pour les lingettes

Parmi les plus grosses augmentati­ons en un mois, l’associatio­n relève, entre autres, +21 % pour les lingettes nettoyante­s, +14 % pour la farine et +10 % pour le savon.

À l’inverse, le prix au kilo du pain de mie a baissé de 2 %, tandis que celui des bananes n’a augmenté « que » de 1 %. « Les ruptures de stock de papier toilette se sont résorbées et le prix a chuté de 25 % », note par ailleurs UFC-Que Choisir.

« La pénurie touchant avant tout les références les moins chères d’un produit, les clients sont contraints de se reporter sur les gammes plus onéreuses », avance l’associatio­n de consommate­urs. Un autre élément de réponse repose sur la baisse des importatio­ns depuis le début de la crise sanitaire. « L’Italie, la Pologne, qui exportaien­t beaucoup chez nous, ont fermé leurs frontières », appuie Grégory Caret.

Les produits français plus chers

Les grandes surfaces se voient donc dans l’obligation de s’approvisio­nner avec des produits français, plus chers. En parallèle, « les frais de transport ont flambé de 30 % », indique au Parisien Laurent Grandin, le président d’Interfel, la filière des fruits et légumes.

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