Violences en Île-de-France : les forces de l’ordre ont pour consigne « d’éviter tout contact »
Pour la quatrième nuit consécutive, des violences urbaines ont éclaté en agglomération parisienne, où une école a été partiellement incendiée à Gennevilliers, les autorités décrivant toutefois des incidents sporadiques et de plus faible intensité que les nuits précédentes.
Des incendies de poubelles et de véhicules ont été recensés dans plusieurs communes des Hauts-deSeine (Gennevilliers, Nanterre et Villeneuve-la-Garenne), et Seine-SaintDenis (Aulnay-sous-Bois et Montreuil), a indiqué la préfecture de police de Paris, sans préciser le bilan des dégâts matériels.
« La situation a été globalement maîtrisée sur l’agglomération parisienne et moins tendue que la nuit précédente », a commenté la préfecture. Selon franceinfo, en Ilede-France, les forces de l’ordre ont reçu pour consigne « d’éviter tout contact » avec les jeunes responsables des violences urbaines depuis samedi 18 avril dans les situations où il n’y a «pasde risque de danger ou de propagation ». L’objectif est « d’éviter d’avoir des fonctionnaires blessés », selon ces consignes, qui appellent à un « usage raisonnable et raisonné de l’armement collectif ». Ces violences interviennent après un accident, samedi 18 avril, ayant impliqué un motard et une voiture de police à Villeneuve-la-Garenne (Hautsde-Seine).
« Deux poids, deux mesures »
Dans un tract, le syndicat Unité SGP Police Ile-deFrance
dénonce ces consignes. Il estime que cela équivaut à mettre en place un « deux poids, deux mesures » dans le contrôle du confinement, puisque si les policiers ne vont pas au contact des jeunes responsables des violences, ils ne peuvent pas les verbaliser, comme ils le font pour le reste de la population.
« Il est temps pour notre administration de faire preuve de courage et de faire appliquer les consignes données partout et pour tout le monde », estime le syndicat.