Valentin Lavillenie : « J’ai monté ma nouvelle cuisine »

Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinement. Aujourd’hui, un nouveau venu, le perchiste, désormais Azuréen, Valentin Lavillenie qui s’est installé à Nice.

« Déjà plus d’un mois, vous êtes sûrs ? Pour moi, c’est passé à une vitesse folle. Je n’ai pas à me plaindre. J’ai eu l’impression de ne rien faire, c’est peut-être ma façon de déconnecter de la vie de tous les jours et d’essayer de m’évader des soucis habituels. Je prends le temps de faire tout ce que j’ai envie de faire, ce n’est pas du tout des journées de sportif. En tout cas pas au début. Sportifs ou non, on est tous les mêmes dans ces temps-là. Au début j’ai commencé par bricoler, j’ai eu la chance de recevoir ma cuisine juste au début du confinement. Je l’ai montée et ensuite je me suis découvert une passion pour les jeux vidéo. Je me suis aussi lancé dans les séries dont tout le monde parlait mais que je n’avais jamais regardées. J’ai avalé les épisodes de Game of Thrones à une vitesse folle. La Casa De Papel ? Je devais être un des premiers à la finir, c’est sorti le matin et j’avais tout regardé en soirée (sourire). J’écoute aussi de la musique à gogo, surtout quand je fais du sport. Bon, je n’en faisais pas au début du confinement, j’ai enlevé le mot de mon lexique comme pour fuir un peu la réalité qui m’échappait. La seule chose qui me dérangeait, c’était de ne pas pouvoir faire mon métier et ça ne me faisait pas rêver de faire des pompes dans mon salon. Au début, j’ai fait l’inverse de ce que je devais faire. J’ai attrapé un rythme de vie qui ne ressemblait à rien. Depuis trois semaines je bosse pour de vrai, c’est devenu mon échappatoire de faire ma séance de  ou 40 minutes avec mon kiné (en visioconférence). J’attends ce moment-là, d’autant plus que lui est avec ses filles donc ça amène un peu de vie. C’est comme si j’étais avec eux. C’est ludique, ça devient du sport loisirs. Je ne cherche pas à faire des perfs alors qu’avant c’était uniquement de la compétition. En ce moment, je le fais pour le plaisir de changer d’univers. »

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