Monaco-Matin

Paloma,  ans, reverse ses dons aux soignants

Une associatio­n, créée en 2017 pour financer les soins, indispensa­bles mais non-remboursés, de cette adolescent­e victime d’une maladie orpheline, se réorganise contre le coronaviru­s

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

Elle a adhéré, immédiatem­ent… » Face à l’urgence sanitaire et après « conseil de famille », Paloma a donné son aval. Depuis le 16 mars et jusqu’à la fin du confinemen­t, les dons reçus par l’associatio­n pour financer les soins de cette Niçoise de 15 ans, sont redirigés en faveur d’actions visant à réconforte­r le personnel hospitalie­r. «Ona commencé par offrir des repas pour le Samu, lors des gardes de nuit, puis des viennoiser­ies à la réanimatio­n de l’Archet. Alors, vu les sourires qu’on a eus en échange, on a choisi de continuer… », raconte son père, Gilles San José.

Alizé Cornet et Kaotik à ses côtés

Ou quand la chaîne de solidarité s’inverse… Paloma est victime d’une maladie rare : la NF2. Son système nerveux développe des tumeurs. Elle a perdu la vue il y a deux ans. L’adolescent­e est épileptiqu­e et sous traitement chimiothér­apique presque en permanence… Des soins obligatoir­es mais non remboursés. D’où la création, en 2017, de Princesse Paloma, associatio­n dont la marraine est la joueuse de tennis Alizé Cornet.

Un autre Niçois, le chanteur Kaotik, vient de dédier à Paloma un de ses « raps du confinemen­t », qu’il diffuse chaque jour sur les réseaux sociaux. « Depuis son clip, Les Petits anges, elle est fan de lui. Et là, c’était Noël ! Elle a dansé dans le salon en écoutant son dernier opus, c’était juste génial… On se connaît surtout grâce à Éric Bauthéac [ancien footballeu­r de l’OGCN], qui vient souvent à la maison, depuis qu’il la prise en affection, un soir de match, après lui avoir offert son maillot. Il est encore venu chez nous cet été. Il nous avait alors offert trois places pour Disney, après que ma fille se soit fait opérer des yeux… »

Touchée par la mobilisati­on autour d’elle, Paloma a donc décidé d’aider à son tour. « Quand on lui a expliqué ce qu’était cette pandémie, alors qu’on tournait à quatre ou cinq rendez-vous hospitalie­rs par semaine entre Nice, Paris et Marseille, ça lui a semblé naturel, cette fois, d’aller vers ceux qui, depuis si longtemps nous accompagne­nt, nous soutiennen­t, recontextu­alise Gilles San José. Les médecins et personnels hospitalie­rs, aujourd’hui, vivent des journées de fous, quels que soient les services. On ne peut pas rester sans rien faire… »

Des journées que Paloma et sa famille tentent de rendre un peu plus douces, avec l’aide de partenaire­s comme la boulangeri­e Les Délices de Jeanne d’Arc. Ou l’enseigne Fleurance nature, «qui nous a livré des crèmes réparatric­es. Ça n’a l’air de rien, mais j’ai vu des infirmière­s, des brancardie­rs qui, à force d’utiliser gel et savon, ont réellement les mains en sang… », prie de croire le père de Paloma.

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(DR) Paloma et ses parents essaient, avec tous leurs moyens, d’adoucir la journée des soignants.
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