Pourquoi Lenval n’accepte plus les dons alimentaires
Pizzas, pains, plats préparés… Depuis le début de la crise sanitaire, les dons de nourriture pour les personnels hospitaliers se sont multipliés. Si l’attention met du baume au coeur des soignants, la fondation Lenval ne les accepte plus.
« Le souci c’est qu’on ne maîtrise pas la chaîne de l’hygiène. Nous avons pris des mesures drastiques depuis le début de cette crise sanitaire. Il faut limiter les risques de contamination », pointe la fondation Lenval. Sans compter que, à l’inverse du CHU de Nice, le self est toujours ouvert. «Onaprisdes mesures également avec la mise en place de plexiglas, d’espacement des tables, des horaires aménagés pour éviter l’afflux de soignants. La nécessité de recevoir des pizzas par exemple n’a pas lieu d’être. Nous avons des repas équilibrés au sein de la structure. »
Une exception a été consentie pour Pâques. Les dons d’oeufs en chocolat ont été nombreux. «Onaditouiaux chocolatiers. C’était Pâques, ça faisait un mois que la crise avait débuté. Ça fait toujours plaisir de recevoir du chocolat. Mais l’objectif n’est pas d’entretenir cela. C’était vraiment à la marge et il faut que ça continue dans ce sens », insiste la fondation. Si les plats préparés n’ont pas leur place dans l’établissement, ils l’ont ailleurs. Chez les soignants par exemple. « Une pizzeria voulait nous livrer à l’hôpital, nous avons dû décliner. Mais on s’est arrangé autrement. Ils nous ont donné des bons pour des pizzas qui ont été distribués au service réanimation, aux urgences et dans la zone Covid-19 ». Interrogée, une infirmière de Lenval « comprend la démarche de la direction » mais estime que ces dons sont « bénéfiques au niveau du soutien moral pour nous mais aussi pour les gens de se sentir utiles et de se donner un rôle à jouer. »