Chaque soir en direct avec Columbia University
Lucie Pasquier est revenue de New York le 14 mars pour rejoindre sa famille. Depuis, l’étudiante monégasque suit ses cours à distance, parfois jusqu’à 2 heures du matin. Décalage horaire oblige…
Au début, j’avais un cours entre minuit et deux heures du matin. Mais heureusement, j’ai pu le changer. » Lucie Pasquier, 18 ans, est en première année à Columbia University.
Depuis l’âge de 10 ans, elle rêvait de poursuivre ses études aux ÉtatsUnis. Après le lycée Albert-Ier et le bac S obtenu avec mention « très bien », la Monégasque – elle a également les nationalités française et américaine – a traversé l’Atlantique comme sur un nuage. Soutenue par ses parents et le gouvernement princier qui a alloué une bourse, la jeune fille a dû se résoudre à quitter précipitamment le campus pour sauter dans un avion à New York le 14 mars dernier.
Incertitude pour septembre
« Nous devions avoir nos partiels fin mars. Mais la semaine du 9 mars, tout s’est précipité. On nous a d’abord alertés par mail que les cours étaient annulés durant deux jours. Puis à la fin du deuxième jour, les étudiants ont appris qu’ils n’auraient plus du tout de cours. C’était horrible parce que je n’avais pas les moyens de faire, toute seule, le déménagement de tout ce que j’avais accumulé depuis septembre. Alors j’ai dû jeter plein d’affaires et plier bagage en 24 heures. »
Lucie est arrivée à bon port à Monaco, quelques heures seulement avant le confinement obligatoire. Un soulagement pour la jeune femme mais aussi pour ses parents et son frère Léonard, actuellement en 1re au lycée Albert-Ier.
Le foyer est un cocon où tout le monde vit confiné, heureux de télétravailler. Chacun avec ses horaires, d’un côté ou l’autre de l’Atlantique. Lucie partage le même fuseau horaire que son papa – Bernard Pasquier travaille avec les États-Unis –, tandis que son frère et sa maman restent à l’heure monégasque.
« Les cours commencent à 16 heures. J’en ai d’autres entre 20 et 22 heures. Nous avons beaucoup de travail en groupe. Certains sont aux États-Unis, d’autres en Angleterre, moi ici… C’est très international. Chacun vit à l’heure de Columbia. C’est indispensable parce que nous avons des cours en live qui rassemblent une vingtaine d’élèves seulement. Ce sont des échanges, des discussions avec les profs qui sont vraiment sympas. »
La fac à la maison, les études idéales? « Pas vraiment. J’adore vivre sur le campus et j’espère vraiment retrouver le campus en septembre. Mais nous avons eu vendredi une conférence et nous avons appris que rien était sûr pour la rentrée prochaine… »