Qu’est-ce qu’on regarde à la télé aujourd’hui ?
Bon ok, il faudra attendre la seconde partie de soirée. Mais le documentaire proposé ce soir à 23 heures par Arte sur Farah Diba, la dernière impératrice, vaut vraiment le coup de se coucher un peu plus tard que d’habitude. Car la vie de Farah Pahlavi – née Diba – première et dernière impératrice d’Iran, est un véritable conte de fée... qui a mal tourné. Le document, tourné en 2018 par le réalisateur allemand Gero von Boehm, mais jamais encore diffusé, retrace le parcours tumultueux et jalonné de drames de cette femme à l’aide d’images d’archives, de photographies inédites et de films amateurs privés.
Née en 1938 à Téhéran, Farah Diba rencontre le monarque iranien Mohammad Reza Pahlavi à Paris. En l’épousant en 1958, elle devient la première impératrice de l’histoire de l’Iran lors du sacre de son mari. La jeune souveraine devient alors une figure internationale populaire, notamment pour son charisme et son engagement dans de nombreux projets sociaux. Mais elle subit aussi la réprobation suscitée par le régime répressif de son époux. En 1979, l’ayatollah Khomeyni prend le pouvoir et instaure une République islamique. La famille impériale prend la fuite. Depuis la mort du Chah en 1980, l’ancienne impératrice vit en exil à Paris où le destin a continué de s’acharner contre elle. En 2001, sa benjamine, Leila, se suicide. Dix ans plus tard, c’est au tour de son plus jeune fils, Ali-Reza, de se donner la mort.
Pourquoi faut-il regarder ?
Parce que ce portrait passionnant permet d’explorer la révolution iranienne sous un nouveau prisme. On y découvre les avancées du régime du Chah d’Iran, notamment concernant les droits des femmes, mais aussi ses manquements qui ont conduit à la révolution islamiste. Farah Diba se livre à la confidence, avec recul et sincérité.