Tests PCR : à la recherche de la meilleure technique de prélèvement
Le recours au dépistage par test PCR est indispensable, non seulement au niveau individuel pour garantir qu’un patient n’est pas ou plus contagieux, mais aussi au niveau d’une population afin de surveiller la progression de l’épidémie. Mais pour que le test donne des informations utiles, il doit limiter au maximum les faux-négatifs. Pour cela, le prélèvement qui permettra d’évaluer la charge virale doit être fiable et bien réalisé.
Or, pour pouvoir tester très fréquemment, de nombreux pays envisagent le prélèvement au volant ou encore l’auto-prélèvement, qui ne sont pas toujours effectués dans de bonnes conditions. Il est donc important de déterminer quelle méthode de prélèvement permet d’avoir le moins de fauxnégatifs, puis de contrôler d’autres facteurs (inconfort, rapidité, acceptation) afin d’évaluer le rapport bénéfice/risque de différents environnements de test.
Dans cette optique, des chercheurs de l’Université de sciences et de technologies de Huazhong (1) ont comparé la performance du prélèvement nasopharyngé (par le conduit nasal) et du prélèvement oropharyngé (par la bouche) sur 353 patients chez qui les deux méthodes ont été utilisées simultanément. Ils montrent que le prélèvement oropharyngé, généralement considéré comme le moins désagréable des deux, est corrélé à un nombre plus élevé de résultats faux-négatifs.
Les chercheurs recommandent donc d’utiliser des prélèvements
(PhotoF.V.) nasopharyngés pour diagnostiquer la présence du SARS-CoV-2. Donc même s’il est un peu plus désagréable, il faut le privilégier.
Cependant, il ne faut pas oublier qu’aucune de ces deux méthodes n’est en mesure de réduire à zéro le nombre de faux-négatifs.
1. XiongWang, et al. International Journal of Infectious Diseases, 18 avril 2020. In Press, Journal Pre-proof. DOI : 10.1016/j.ijid.2020.04.023