Grossesse et psychisme
« La naissance est un moment où la vie et la mort se côtoient, un instant fragile où l’on perçoit avec intensité cette frontière, analyse le Dr Sorci-Cuttaia. Or la pandémie actuelle nous confronte à cette question que nous refoulons d’ordinaire. La grossesse en elle-même est déjà une crise maturative intense qui mobilise l’énergie psychique ; le corps se modifie pour accueillir le bébé et le psychisme pour faire place à une nouvelle identité : celle de mère. Cette double contrainte génère aujourd’hui beaucoup d’anxiété. » Ainsi, on le comprend bien, toutes les femmes enceintes sont dans un état d’esprit particulier. Il est nécessaire de le comprendre pour mieux pouvoir les soutenir, en particulier le papa.
résolument optimiste, les limitations vont permettre aux parents et à leur enfant de se retrouver d’abord seuls. A la maternité dans un premier temps où la jeune maman et le bébé pourront se remettre de l’accouchement sans la pression liée à d’hypothétiques visites familiales. De retour chez eux dans un second temps, où ils auront tout le loisir de se découvrir les uns les autres dans l’intimité. Le père pourra donc plus que jamais s’approprier son nouveau rôle en attendant de le présenter de visu aux proches. Et le Dr Sorci-Cuttaia de conclure : « Si l’on pose un regard plus optimiste à cette crise, elle vient questionner nos liens, ceux qui sont vitaux et indispensables. Elle recentre la mère sur elle, son regard sur bébé et souligne l’importance de la triangulation avec le père. »