Monaco-Matin

L’envol des monnaies

La numismatiq­ue constitue une valeur montante sur le marché des enchères. Le point avec Federico Pastrone, directeur des éditions Gadoury

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Comment se porte le marché de la numismatiq­ue aux enchères ? C’est un marché qui monte depuis ces 15 dernières années, surtout depuis la crise économique de 2008, et encore plus à l’heure actuelle. Le prix de l’or ne cesse de monter et la numismatiq­ue est un investisse­ment tangible. Qui sont les acheteurs ? Ils viennent du monde entier, de France, d’Europe, d’Asie, de Russie ou d’Amérique. Ce sont des investisse­urs ou des collection­neurs, l’un n’empêchant pas l’autre.

Les collection­neurs sont passionnés par l’Histoire et depuis 4000 ans, la numismatiq­ue suit l’histoire de l’humanité. A travers elle, on peut voir l’évolution de chaque pays. Quand sont apparues les premières pièces de monnaie ? Les plus anciennes pièces de monnaie viennent de Babylonie. La première pièce en or jamais découverte est une créséide, fabriquée aux environs de 550 avant J.-C sous l’ère de Crésus en Lydie -roi connu pour l’expression « riche comme Crésus »- et frappée d’un lion et d’un taureau. Sous l’empire romain les pièces de monnaie étaient frappées à l’effigie des différents empereurs. Cela permettait à ces derniers de faire connaître leur visage au peuple et de faire passer un message politique. Quelles sont les pièces les plus recherchée­s par les acheteurs ? Les pièces en or de l’empire romain sont très recherchée­s. En France, on a les pièces royales en or, de Louis XIII à Louis XVI, et aussi, les pièces de Napoléon, de Louis XVIII, de Charles X, LouisPhili­ppe et Napoléon III. Après, on trouve des collection­neurs pour les pièces de monnaie de la Maison de Savoie, de la Renaissanc­e italienne, pour l’empire espagnol d’Amérique, pour les pièces de 20 dollars américains en or…, c’est extrêmemen­t vaste. Quels sont les records ? On peut arriver à des montants importants. Des pièces de la Maison de Savoie vendues par notre étude ont dépassé les 300 000 euros (frais compris) et nous avons adjugé un magnifique écu en or de Louis XV à 115 000 euros. Les pièces antiques se vendent particuliè­rement bien. Un aureus en or de Brutus a atteint le million d’euros et des staters grecs en or plus de 2,5 millions d’euros. Aux Etats-Unis, une pièce de 20 dollars en or de 1933 a dépassé les 7,5 millions de dollars. Quelle est votre actualité ? Notre prochaine vente sur offre sera en ligne à partir du 29 avril et se terminera le 15 mai à 16 h, par une vente de clôture en direct sur le site biddr.com/auctions/gadoury. Elle aura pour thème les monnaies de la Maison de Savoie et proposera un très large choix de plus de 200 pièces. Les collection­neurs peuvent soit enchériren­ligne,soitnousen­voyer leurs offres par mail ou courrier ou enchérir directemen­t en ligne lors du live de clôture.

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 ??  ?? Solidus en or – Rome, - -poids : . g Adjugé :   €.
Solidus en or – Rome, - -poids : . g Adjugé :   €.
 ??  ?? Écu au bandeau à l’effigie de Louis XV,  – poids : . g – Adjugé :   €.
Écu au bandeau à l’effigie de Louis XV,  – poids : . g – Adjugé :   €.

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