Moins de % d’immunité
A-t-on une estimation du taux d’immunité au niveau local ?
Dans la région, il est de , %, mais ce sont les Bouches-duRhône qui font un peu monter la moyenne. Dans les A.-M, le taux d’immunité est très faible, inférieur à %. Il est obtenu à partir d’extrapolation, en tenant compte des personnes testées mais aussi de celles qui ont présenté des symptômes évocateurs et ont été de fait considérées comme Covid +.
Déprogrammation massive, armement de quantité de lits de réanimation… On a déployé des efforts considérables, mais finalement, le département a été relativement épargné. N’aurait-on pu faire des prédictions plus précises ?
Il faut se resituer début mars. Nos collègues du Grand Est et d’île de France faisaient état de scenarii catastrophiques. Leurs témoignages étaient terribles, poignants. Ils disaient toute leur peur de ne plus trouver de place pour hospitaliser les patients qui arrivaient. On se disait : si la vague arrive, il faut pouvoir mobiliser tout le monde pour avoir d’énormes capacités en réanimation. Nous avons même été à deux doigts de revoir nos schémas de réanimation et accroître encore les capacités.
Au plus haut de la vague, à quel taux d’occupation s’eston situé ?
Nous étions en capacité de mobiliser lits de réanimation ( Covid + et Covid -). Au pic, on a été à lits occupés par des patients Covid. Et lits hors Covid. Les capacités que nous avons mises en place n’ont jamais été dépassées. Mais on s’est retrouvé au-dessus des capacités initiales (une centaine de lits). Si on n’avait pas armé des lits, on aurait été dépassés.
Après six semaines de confinement, perdurent des contaminations. Comment l’expliquer ?
Le virus continue de circuler, avec les gens qui travaillent, toutes les personnes asymptomatiques.
Inquiétant à la veille du déconfinement…
La surveillance épidémiologique et le
« contact tracing » (recherche des contacts) sont des enjeux majeurs. Dès qu’un patient présente des symptômes, il doit être testé. Et on doit mener des investigations pour prévenir les personnes de l’entourage et casser au plus vite les chaînes de transmissions ; c’est comme pour un incendie. Il faut aussi permettre un hébergement des personnes contaminées. On refait un peu ce que l’on a fait au départ, et qui a certainement contribué à ce que le département n’ait pas été trop touché.