Jusqu’à téléconsultations
On a le sentiment que la médecine de ville a été quasi-mise à l’écart dans la lutte contre le Covid-.
La réalité est plus nuancée. Au départ on s’est dit effectivement, que cela allait être l’affaire de tous. Mais on s’est aperçu que finalement, il y avait deux situations possibles : soit les personnes sont peu malades et ont peu besoin de soins. Soit elles sont atteintes de formes sévères relevant de l’hospitalisation. Et on a un système de santé performant : l’hôpital. On a pu prendre tout le monde en charge, sans avoir à faire des choix. On n’a pas été confrontés à des situations comme l’Italie et l’Espagne.
On évoque de plus en plus le problème de suivi des malades chroniques, hors Covid.
Pour pallier ce problème de suivi des malades chroniques, liés en partie à la peur de se rendre dans un cabinet de ville (quand celui-ci était resté ouvert), mais aussi pour répondre aux besoins des patients Covid, on a généralisé dès la mi-mars les téléconsultations. Et on a assisté à une augmentation phénoménale de leur nombre. De avant cette date, on est monté jusqu’à par semaine ! Un chiffre qui se rapproche des consultations présentielles en temps ordinaire. Mais, il est probable qu’il y a eu des situations très contrastées. Certains médecins ont réduit considérablement leurs consultations ; D’autres ont compensé la consultation présentielle par la téléconsultation.
Tous les Azuréens ont-ils pu accéder à ces téléconsultations ?
La téléconsultation a bien fonctionné dans les zones connectées, c’est-àdire le littoral, beaucoup moins dans l’arrière et le haut pays. Ce ne sont pas les médecins qui sont en cause, mais l’accès Internet. Il avait été prévu que le réseau allait être à la portée de tous les concitoyens. Dans les faits, il existe de véritables inégalités d’accès aux soins. Lorsqu’on a une maladie chronique et que l’on vit dans la Roya ou le Haut Var, on n’a pas le même accès à la téléconsulattion qu’un Niçois ou un Cannois.