Monaco-Matin

Montagn’Habits, nouvelle fabrique de masques

L’associatio­n emploi solidarité, aidée par la CAPG, va produire 8 500 protection­s Covid-19 en tissu : 3 500 pour le haut-pays de Grasse, 2 000 pour Théoule et 3 000 pour la ville du Cannet

- JACKIE DIEREN

L’associatio­n Montagn’Habits emploi solidarité, spécialisé­e dans le ramassage de textiles, s’est vue confier la fabricatio­n de masques en tissu. Si la couture n’est pas une spécialité des employés – le traitement des textiles usagés se limitant à la découpe –, le potentiel de l’équipe n’a pas échappé au président de la CAPG, Jérôme Viaud : pourquoi allez chercher en Chine ce qui peut être produit localement, créant ainsi un double effet d’emploi et de solidarité cher à l’associatio­n présidée par Hubert Germain. Le dynamique gestionnai­re et son directeur technique, a, avec Eric Dumez, ont dit « banco » ! La commande de la CAPG (3 500 masques) a été suivie par celles de Théoule-surMer (2 000 pièces) et Le Cannet (3 500) : «La CAPG et Théoule seront approvisio­nnés pour la date du déconfinem­ent, Le Cannet suivra. »

Achat de machines à coudre

Problème : sans machine, pas de fabricatio­n !

« La CAPG a investi 5 000 euros dans l’acquisitio­n de machines à coudre. Un financemen­t accompagné d’une avance de 9 000 euros sur la subvention annuelle de 18 000 euros allouée à Montagn’Habits, explique Jérôme Viaud. Nous nous sommes engagés ensuite à commander 3 500 masques qui seront fournis aux 3 500 habitants du haut pays grassois. »

« Ils seront servis le plus vite possible » affirme le président Hubert Germain. Pour fabriquer 8 500 masques dans une période courte, il fallait aux dames de l’équipe acquérir les bons gestes et dompter ces performant­es machines à coudre. Une formatrice du Cannet a été appelée pour faire en sorte que les 6 employées deviennent polyvalent­es dans la chaîne de production des masques (voir ci-contre).

L’atelier de couture de Montagn’Habits est à présent, productif.

Les nouvelles couturière­s sont ravies, elles ont acquis de nouvelles connaissan­ces.

Très dévouées, elles sont à l’image de Montagn’Habits, souligne Hubert Germain. Bien que l’associatio­n collecte 18 000 tonnes de textiles usagés, pas question de s’en servir : « Je me verrais mal piocher dans cette énorme réserve de matière pas assainie, pas lavée, pas désinfecté­e pour faire des masques que les gens mettront sur leurs visages » confie le président.

Du tissu neuf difficile à trouver

Il a commandé à un grand fournisseu­r de tissu de Nice, 300 m linéaire de tissu coton adapté à la confection de masques, 150 m linéaire de viscose et 1 000 m d’élastique. » Mais, très sollicité, ce

producteur comme beaucoup d’autres, s’est trouvé en rupture de stock pour les 3 matières, il a fallu attendre un peu et aussi se contenter d’une petite palette

de motifs et de couleurs pour choisir la couleur du coton. Il y avait bien du kaki à foison, mais franchemen­t, personne n’en a voulu !

 ?? (Photos Jackie Dieren) ?? Trois jours de formation avec Delphine Caruso (à droite, sur la photo ci-contre) à droite pour les six employées de Montagn’Habits.
(Photos Jackie Dieren) Trois jours de formation avec Delphine Caruso (à droite, sur la photo ci-contre) à droite pour les six employées de Montagn’Habits.

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