inscrits de plus dans les Alpes-Maritimes
Mars 2020 restera sur la Côte d’Azur comme le mois où le chômage a bondi de 14,4 %. Une hausse bien supérieure à la moyenne régionale (+ 8,7 %), qui fait passer le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A de 63 820 à 73 010. À côté, la situation du Var paraît presque enviable, avec une augmentation de 8,2 %, soit 4 600 personnes supplémentaires : dans les deux départements, la poussée du chômage est plus forte qu’au niveau national. Dans la région, seules les Bouches-du-Rhône restent en deçà (+6,4 %). Si l’on rassemble toutes les données en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce sont 26 000 personnes (l’équivalent de la population de La Garde ou Vallauris) qui, en un seul mois, ont gonflé les statistiques.
Dans le lot, il faut compter les premières inscriptions, même si elles s’effondrent (un tiers de moins), tout comme les retours d’inactivité.
L’intérim paie un lourd tribut
Logiquement, les sorties de Pôle emploi pour reprise d’emploi déclarée sont au point mort (- 38 %) tout comme les entrées en stage ou en formation (- 30 %). L’intérim passe un sale quart d’heure : les fins de missions s’envolent à… - 200 %. À noter que les radiations administratives lèvent sérieusement le pied : 51 % de moins. Un effet de la crise sanitaire d’autant plus dramatique que seuls 15 jours sont calculés pendant la période de confinement : on peut imaginer ce que sera le bilan du mois d’avril… Si on rapproche la loupe des territoires, la métropole Nice-Côte d’Azur (+12,7 %) a plus souffert que celle de Toulon Provence Méditerranée (+ 7,9 %). Si, au contraire, on prend du recul pour ausculter les chiffres à l’échelon régional, on constate que les hommes sont plus impactés que les femmes (+ 10,6 % contre 6,7 %). Les tranches d’âge sont toutes touchées, un peu moins les seniors (50 ans et plus) que leurs cadets. La moins traumatisante des mauvaises nouvelles : le chômage n’augmente sur un an « que » de 1,9 % en région Paca. Si l’on prend en compte les trois principales catégories (A, B, C) inscrites à Pôle emploi (chômage total et partiel), il continue à diminuer de 1,5 % sur cette période longue. C’est mieux qu’à l’échelon national. P. M.