Une rentrée progressive et « raisonnable »
Les écoliers attaqueront le 11 mai, suivis le 18 mai par les collégiens de 6e et de 5e. Les lycées reprendront début juin. Un calendrier « étalé » qui rassure la proviseure niçoise Sylvie Pénicaut
Elle était très inquiète sur la reprise des classes le 11mai. À cause de conditions de sécurité que Sylvie Pénicaut, secrétaire académique du syndicat des chefs d’établissement SNPDEN, estimait impossible à appliquer dans les collèges et lycées des AM et du Var. Mais ça, c’était avant le discours du Premier ministre, hier aprèsmidi, devant l’Assemblée nationale. Car le plan de déconfinement d’Édouard Philippe l’a convaincue. « Cette rentrée progressive, échelonnée, est un vrai soulagement. Nous n’aurons à faire qu’à des élèves en petits groupes, pas plus de 15, c’est rassurant. » Proviseur dans un lycée niçois, et responsable syndicale Sylvie Pénicaut a toujours été « favorable » à la reprise des cours mais dans des « conditions faisables » .« Nettoyer trois fois par jour chaque classe, comme le préconisait le Conseil scientifique du Covid-19 était, pour nous, mission impossible. Nous ne sommes pas un hôpital, nous n’avons pas assez d’agents ! » Alors bien sûr, des zones d’ombre persistent, notamment sur les règles sanitaires à observer. « Nous attendons un protocole clair, le ministre de l’Éducation nationale devant rencontrer (aujourd’hui) les organisations syndicales. On ne fera rien à la légère et on n’ouvrira pas nos établissements si toutes les garanties sanitaires ne sont pas assurées. Il en va de notre responsabilité. » Sur les masques, Sylvie Pénicaut est confiante, comme sur les gels hydroalcooliques qu’elle a commandés, « un flacon par salle », à la Région. Cette rentrée étalée, où le télétravail continue, la rassure. « On va pouvoir préparer nos élèves de 1re à l’oral de français au bac, contacter ceux en 2nde pour confirmer leur choix d’orientation. Cela sans précipitation. »