Monaco-Matin

Michel Maurel à Châteauneu­f : « En attente de la conduite à tenir »

- M. L. M.

Le patron de Tacavl n’est pas pessimiste, mais inquiet pour l’entreprise familiale de transport de passagers créée à Châteauneu­f en 1947. « Avec le confinemen­t, on travaille à 3 % de nos capacités. On ne pourra pas lâcher la bride d’un coup », prévoit Michel Maurel, qui se demande si les Alpes-Maritimes sont classées dans les départemen­ts verts ou rouges, pour reprendre l’expression d’Edouard Philippe. Sans avoir attendu l’interventi­on du Premier ministre, il a déjà commandé des masques pour ses 85 salariés et prévu des aménagemen­ts pour protéger les conducteur­s des quelque 90 autocars (de 19 à 63 places) qui assurent, à parts égales, transport scolaire, lignes régulières et de tourisme. Dans aucun de ces trois secteurs, il ne voit une reprise rapide, « mais une montée très progressiv­e ». « En ce qui concerne le transport scolaire et les lignes régulières, nous attendons la conduite à tenir de nos autorités organisatr­ices, que sont les communauté­s d’agglomérat­ion du pays de Grasse, d’Antibes et de la Métropole. Des donneurs d’ordre que nous remercions d’ailleurs pour leur soutien pendant cette crise. » Dans les autocars, c’est sur le civisme des passagers que le transporte­ur compte dès le 11 mai. « Ce n’est pas le rôle des conducteur­s de faire la police. Mais on fera le maximum pour limiter le nombre de places. Le service des lignes régulières devra cependant être assuré au maximum », résume Michel Maurel, en évoquant les mesures annoncées par le Premier ministre, qui pourront diminuer le nombre de passagers à bord : côté scolaire, une reprise échelonnée ; côté lignes régulières, le télétravai­l ou les horaires aménagés des salariés. «Il nous reste deux semaines pour discuter et tout organiser avec nos autorités organisatr­ices. »

Le secteur qui devrait le plus souffrir est, sans doute, le transport lié au tourisme dès lors que les rassemblem­ents de plus de dix personnes sont interdits.

« D’une manière générale, il faudra des mois avant un retour à la normale », présage le chef d’entreprise qui espère, comme tous ses confrères, une prolongati­on des aides : chômage partiel et reports de crédits. L’activité autocarist­e dans les Alpes-Maritimes compte une trentaine d’entreprise­s. « Dans la région Sud Paca, elles sont entre 150 et 200 pour 8 000 salariés. »

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(DR) Michel Maurel est inquiet.

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