Monaco-Matin

Patrick Monoyer de Menton Crossfit : « Nos adhérents sont notre force »

- M.C.

« Je m’y attendais. » Gérant de la box Menton Crossfit, Patrick Monoyer veut rester positif alors qu’Edouard Philippe vient d’annoncer que les activités sportives dans les lieux fermés resteraien­t interdites après le 11 mai, date du déconfinem­ent. « On ne pensait pas pouvoir rouvrir avant mijuin », assure-t-il.

« Notre priorité c’est le loyer »

Pour l’heure, l’ancien policier confie avoir réussi à maintenir son affaire «à flot ». « Notre priorité, c’est le loyer. Notre trésorerie nous a permis d’honorer nos charges courantes pour les mois de mars et d’avril, notamment grâce à la solidarité de nos adhérents dont une partie a maintenu sa cotisation du mois d’avril, explique-t-il. Ils sont notre force. » Un «esprit de famille » présent depuis les débuts en 2012. « Au moins la moitié des adhérents est là depuis la création. Ils ont envie de retrouver la structure telle qu’ils l’ont connue. Certains ont même lancé des cagnottes. Ça nous a permis de récolter un peu d’argent. » Et de garder espoir. « Notre maître mot, c’est “être et durer”. » Patrick Monoyer espère être fixé sur une date de réouvertur­e « début juin », afin d’envisager l’avenir. « Pour le mois de mai, on pourra s’en sortir. Au-delà, il faudra se poser des questions. Nous avons sollicité un prêt auprès de la banque pour assurer les échéances de juin, juillet et août. Le dossier est en cours. »

Dans le cas d’une reprise d’activité, le gérant l’affirme : il pourrait rouvrir en garantissa­nt une sécurité sanitaire aux quelque 150 sportifs qui fréquenten­t sa structure. Avec un local de 200 m², pouvant accueillir une quinzaine de personnes par cours d’une heure, « il serait facile de réduire le nombre d’élèves à 6 ou 7 afin de garantir un périmètre d’au moins deux mètres entre chaque athlète ». Avec un avantage particulie­r au cross fit : « On ne travaille pas sur des machines mais seulement avec des petits outils d’haltérophi­lie – barres, disques, poids, etc. – qu’on peut nettoyer entre chaque cours sans difficulté. Il suffira de le prévoir dans les plannings. »

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Patrick Monoyer gère une salle de crossfit à Menton depuis . (Photo archives Jean-François Ottonello)

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