Cannes : « Notre salut passera par les tests ! »
Organisateur du Bal des fous et gérant de la discothèque Bisou Bisou, Mozart espère une réouverture cet été et l’instauration de tests « quasi immédiats » pour relancer ses activités
Quand on gère une boîte nommée Bisou Bisou et qu’on organise un Bal des fous rassemblant 4 000 fêtards costumés sur la terrasse du Palais à Cannes, la distanciation imposée par le confinement se pose là ! Spécialisé dans l’événementiel (son personnel est évidemment en chômage partiel), Mozart sait déjà qu’il lui faudra attendre au moins le 2 juin pour en savoir davantage sur son avenir.
Afin de relancer son activité, l’ex-DJ ne mise pas sur la musique, une fois n’est pas coutume, mais, bien sûr, les tests annoncés par Edouard Philippe. À condition que leur technique progresse, et permette d’avoir des résultats ultrarapides. «Les tests permettront de savoir où l’on en est et d’éviter une psychose. L’idéal serait qu’on puisse avoir des résultats en une dizaine de minutes pour faire patienter les gens, avant de les admettre ou non. Plus on pourra tester, mieux ce sera, souligne ce grand manitou des soirées cannoises. Sans cela, dans mon secteur basé sur la convivialité, le contact et la bonne humeur, le déconfinement sera forcément compliqué...».
Au Bal des fous pas gênés par le masque !
Mozart (son pseudo-artistique) conserve néanmoins un petit espoir pour la saison estivale, puisque le Premier ministre a indiqué que seuls les événements de plus de 5 000 participants ne pourront pas se tenir avant septembre. « Il y a une petite fenêtre pour nous. Au Bal des fous, nos participants ne seraient pas gênés par un masque, bien au contraire ils trouveraient ça ludique, rigole-t-il, lui qui prévoit un Bal « spécial blouses blanches ». Ça reste un sacré défi de l’organiser et je n’y crois pas encore beaucoup, mais nous sommes des pros qui savons s’adapter, alors en repensant la formule, peut-être ailleurs avec moins de public et dans un endroit plus aéré, qui sait ? » Quant à sa boîte, « pour l’instant elle n’est pas mise en péril grâce au soutien financier du groupe Barrière, mais il ne faudrait pas qu’elle reste encore fermée six mois ».