Charles Ange Ginesy : « Je suis resté sur ma faim »
« J’ai trouvé que la déclaration du Premier ministre avait de l’allure, de la tenue. Mais je suis resté sur ma faim sur l’organisation de la rentrée scolaire. Je n’ai pas tout compris, déplore Charles Ange Ginesy, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes. Quels niveaux de classe ? Quel nombre d’enfants ? Le port du masque sera-t-il obligatoire ou pas ? Est-ce aux parents ou à nous de le procurer ? Ça reste le flou artistique. Nous avons une réunion de travail ce mercredi avec l’inspecteur d’académie, j’espère être éclairé ». « J’attendais qu’il fixe un cap beaucoup plus précis. En dehors des transports, on laisse, selon moi, beaucoup de marge de manoeuvre. Ce qui peut donner lieu à des interprétations selon les territoires. Sur le volet économique, il a annoncé quelques réouvertures possibles. Mais rien sur la possibilité d’ouvrir prochainement les restaurants. Le monde économique va donc continuer à souffrir. Et limiter les déplacements entre régions ou départements est pour moi un manque de cohérence. A partir du moment où les mesures sanitaires sont respectées on doit autoriser la libre circulation des personnes. Il a beaucoup parlé de l’Etat, des communes, un peu des régions. J’attendais un petit mot sur le succès des Départements à tenir cette crise. Sa conclusion, le fait qu’il en appelle à la responsabilité de chacun, m’a beaucoup plu.
Mais j’ai regretté qu’il tourne en dérision et fasse de l’ironie sur les critiques comparées à des discussions de comptoir. Il a mis tout le monde dans le même sac. Certaines critiques étaient pourtant fondées. M.T.