Saint-Isidore : collés serrés dans la queue à Brico Dépôt
Sur le répondeur de Brico Dépôt à Saint-Isidore, un message se veut rassurant : « Soyez assuré que nous prenons toutes les mesures nécessaires pour assurer votre santé et celle de nos collaborateurs. » Sauf que les choses ne se sont pas passées ainsi vendredi, jour de réouverture du discounter du bâtiment. Venu acheter une banale plaque chauffante, Alexandre s’est retrouvé confronté à une file d’attente sans mesures de distanciation : « À 8 heures, le magasin n’avait pas installé les plexiglas de protection des caissières. On est revenu à 11 heures, ils étaient en cours d’installation. 150 personnes attendaient. »
Problème : pas de marquage au sol pour espacer les gens d’un mètre. Juste des caissons pour former une file. « Les gens étaient collés. Quand le vigile a annoncé que les cinquante premiers arrivés entreraient, les gens ont commencé à se serrer à moins de 50 cm les uns des autres pour entrer à tout prix, comme si le virus n’existait pas. Certains ont essayé de s’écarter ou ont attendu dans leur voiture. La majorité, dont des personnes âgées, formait une masse humaine. On a dû attendre une heure. La police municipale est passée sans s’arrêter une première fois, puis est repassée parler aux vigiles. Dans le magasin, pas de problème. Les clients avaient du gel à l’entrée, les caissières étaient protégées… »
Présence humaine plutôt que du scotch…
La direction de l’établissement, qui reconnaît le retard, cause de l’afflux massif, et le fait qu’il « a fallu rappeler les consignes aux clients » minimise le couac de vendredi, et assure qu’« actuellement, les distances sont respectées dans la queue. Une présence humaine permanente est plus efficace qu’un scotch au sol. » Une efficacité qui a failli vendredi, face aux comportements imprudents.