Des propriétaires supermotivés
Des Barois ont souhaité entrer dans le programme de Chanel/Nérolium et être accompagnés par Mul Aromatiques. L’un a réhabilité ses quelques arbres. D’autres ont replanté. « Moins pour l’argent que pour le village et son patrimoine. En fait, c’est même du travail supplémentaire », résument Jean et Robert Giorsetti qui participent à l’organisation de la Fête de l’Oranger chaque lundi de Pâques. Robert notamment, est bien connu puisqu’il découpe des rubans de peaux d’orange (coulannes). Un spectacle et un objet insolites qui plaisent beaucoup. « Avant le gel de 85, il y avait 220 pieds. Là, nous en avons replanté 130 avec l’aide de JeanNoël », disent les deux frères retraités qui exploitent aussi l’olivier sur cette propriété issue de leurs grands-parents.
Chez Bernard Porre, dont la famille comme bien d’autres a vu la culture de l’oranger, comme de la rose centifolia, disparaître sous le coup des grands gels successifs des années 50, 70, puis 80, les quelques arbres qui restent sont l’objet des soins de Jean-Noël Falcou et Steven Rosset depuis l’an dernier. « 140 kg de fleurs ont été récoltés au printemps dernier. Cette année, la cueillette solidaire en cours (par les salariés de l’association d’insertion grassoise Renouer) devrait donner 400 kg », estiment les deux hommes, en experts.
« Pour nous, c’était un défi pour le village, confirme Bernard Porre qui a participé à la démarche d’inscription des savoir-faire liés au parfum en pays de Grasse au patrimoine immatériel de l’Unesco. Aujourd’hui, c’est une joie et une fierté de voir la propriété qui date de 1870 revivre. Même si à l’origine, mes arrière-grands-parents y cultivaient oliviers et vignes. Les orangers sont venus plus tard. Au plus fort de la production, avant le gel de 85, nous récoltions jusqu’à 150 kg par jour. Le bigaradier est dans l’ADN du Bar-sur-Loup. » Rens. Sur le programme de développement de l’oranger de Chanel/Mul/Nérolium à l’adresse mail : jn.falcou@groupemul.fr