Policiers renversés : coup de folie ou acte terroriste ?
Au lendemain de l’attaque contre deux motards de la police à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, les motivations du principal suspect restent encore à déterminer. Ce dernier, inconnu des services de police, a délibérément foncé avec sa voiture sur deux agents qui effectuaient un contrôle routier lundi aprèsmidi. Il les a percutés de plein fouet et a tenté de les écraser contre le véhicule de la police municipale, garé derrière. Les jours des victimes ne sont plus en danger. L’un des motards a de multiples fractures, aux deux jambes, au poignet et au crâne, mais le cerveau n’est pas touché. L’autre souffre aussi d’une fracture de la jambe.
Une lettre d’allégeance à l’EI
Mardi, le parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’enquête. Un couteau et « une lettre d’allégeance » à l’EI ont été retrouvés dans sa voiture, selon le Pnat. Dans ce texte, Youssef T., un habitant de la commune âgé de 29 ans inconnu des services de renseignements, explique se lancer « à corps perdu dans la bataille pour imposer la charia sur l’ensemble de la terre ».
Selon Le Figaro, sa première audition et son passé ferait pencher le dossier vers une instabilité psychiatrique. C’est une situation complexe qui pourrait être dénouée en fonction d’une expertise psychiatrique. La perquisition au domicile de Youssef T, situé à 500 m du lieu de l’attaque, n’a pas permis de découvrir d’éléments probants. Des vérifications sont en cours pour retrouver les vidéos sur la Palestine qui l’auraient incité à passer à l’action.
« Un profil de terroriste hybride »
Certaines sources de l’enquête n’écartent pas l’hypothèse que le suspect présente le profil d’un terroriste hybride, semblable à Abdallah Ahmed-Osman, qui avait semé la mort à Romans-sur-Isère le 4 avril dernier.
La garde à vue du suspect se poursuit et les investigations restent coordonnées par la brigade criminelle, avec désormais le soutien de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).