Monaco-Matin

On recommence tout ? Vallauris et Valbonne repartent en campagne

- C.-L. S.

À l’inverse d’Antibes-Juanles-Pins (Jean Leonetti, LR) et de Biot (Jean-Pierre Dermit, LR), les communes de Vallauris-Golfe-Juan et de Valbonne-Sophia Antipolis ne sont pas parvenues à élire leur maire dès le premier tour de scrutin.

Au soir du 15 mars, l’issue d’une élection marquée par une très forte abstention (60 % dans les deux villes) offrait la perspectiv­e de deux quadrangul­aires : Salucki (24,35 % – maire sortant), Luciano (23,58 %), Falcou (19,94 %) et Tivoli (12,40 %) à Vallauris. Cesaro (33,18 %),

Etoré (29,29 % – maire sortant), Daunis (25,76 %) et Laigneil (11,77 %) à Valbonne. Nul doute que tous ces finalistes seront de nouveau dans la bataille à l’automne. À Vallauris, il y a de fortes chances que le quatuor de tête sera rejoint dans le combat par les trois candidats qui n’étaient pas parvenus à se maintenir le 15 mars : Valentin Galet (9,09 %), Armand Brisror (8,03 %) et Patrick Lavitola (2,62 %). Dans quel état d’esprit seront tous ces candidats lorsque reviendra le moment de s’affronter sur le terrain de la campagne ? « On verra bien, relève Michelle Salucki. Dans l’immédiat, la sécurité et la santé des habitants en cette période de pandémie, me préoccupen­t vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le reste on verra en son temps. Je suis habituée à me battre et je le ferais le moment venu. J’attends juste que l’État ait un peu plus de considérat­ion pour les maires en nous tenant informés directemen­t au lieu d’apprendre les choses par la presse. Mais depuis le début de la crise sanitaire on a appris à être seuls. »

Tout comme David Lisnard [lire ci-dessous], Jean Leonetti n’est pas concerné puisqu’élu au premier tour. Comme le maire de Cannes, celui d’Antibes attend «que les conseils municipaux soient installés le plus vite possible dans un souci d’efficacité. La situation est encore plus pénalisant­e au niveau des agglomérat­ions. Celles-ci ne peuvent pas se réunir car tous les conseiller­s communauta­ires ne sont pas élus. Et dans le bureau de l’agglo, siègent toujours des maires qui ont été battus et d’autres pas encore certains d’être réélus. »

Christian Estrosi, maire de Nice :

« Le maire se concentre dans la gestion de la crise et n’a pas une seconde à consacrer aux questions liées au calendrier électoral. »

Patrick Cesari, maire de Roquebrune­Cap-Martin :

« Les incertitud­es liées à la situation ne permettaie­nt pas d’envisager un scrutin en juin. Nous sommes tous mobilisés sur le terrain par la gestion de cette crise. Si le parlement approuve ce projet de loi, nous serons prêts pour cette échéance. »

Jean-Claude Guibal, maire de Menton :

« Ce report des élections va bloquer la vie municipale, mais aussi les sénatorial­es, les cantonales… J’y vois aussi un problème de cohérence, car si l’on considère que la démocratie s’est exprimée de manière sincère malgré le début de l’épidémie, il faut pouvoir valider tous les votes qui se sont exprimés ».

Olivier Bettati, candidat à :

« C’est une décision gouverneme­ntale qu’il faut attendre sereinemen­t. Je considère qu’il est préférable de reporter ces élections à la rentrée car chaque élu, quel qu’il soit, doit se concentrer sur les mesures liées à la crise qu’il doit appliquer. Et quitte à recommence­r ces élections, refaisons le proprement avec deux tours pour le bien de la démocratie ».

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