Monaco-Matin

« Il faut continuer à prendre les précaution­s »

Docteur Marilyne Poirée, chef de service onco-hématologi­e au CHU de Nice

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Les enfants atteints de pathologie­s lourdes sont-ils à risque ?

Le risque est toujours plus grand pour ceux qui n’ont pas de défenses immunitair­es. Cela concerne toutes les infections, y compris virales… Pour les enfants atteints de cancers, il y a une veille régulière dans le pays. Depuis le début de la crise, il y a eu  cas en France, dont  graves, et un décès. Ces chiffres datent du  avril. Ils sont peu élevés car les services spécialisé­s et les familles prennent beaucoup de précaution­s pour protéger les enfants.

Lesquelles ?

Ici, nous avons mis en place une organisati­on militaire pour éviter toute contaminat­ion : les visites sont limitées, les horaires adaptés afin que les familles ne se croisent pas…

Comment rassurer les parents ?

Le mieux est d’éviter que les enfants fragiles voient beaucoup d’adultes. Il faut continuer à prendre les précaution­s habituelle­s, sans pousser à l’extrême. Ces familles vivent déjà quelque chose de terrible, autant ne pas en rajouter.

Les frères et soeurs des petits malades peuvent-ils retourner à l’école ?

On peut s’appuyer sur les données de pédiatrie générale qui sont très rassurante­s : il y a très peu de cas à travers l’Europe, et très peu de formes sévères. Des études récentes montrent que les enfants ne se contaminen­t pas entre eux et ne contaminen­t pas les adultes, mais l’inverse. C’est aux parents de prendre la décision, nous n’avons pas la réponse…

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