Cinq commerces fermés par la préfecture
Après la fermeture administrative, début avril, de trois établissements accusés de ne pas avoir respecté les règles liées à l’état d’urgence sanitaire, deux autres viennent d’être sanctionnés
La préfecture a encore été obligée de sévir ces derniers jours à Nice face au non-respect des règles de confinement et de l’arrêté préfectoral de couvre-feu. Deux magasins ont été fermés récemment, ce qui porte, dans la capitale azuréenne, à cinq le nombre de commerces fermés par décision de la préfecture, pour non-respect de la réglementation relative à l’état d’urgence sanitaire. Aucun ne pourra rouvrir avant le 11 mai.
« Ces fermetures liées à l’arrêté préfectoral concernent des établissements recevant du public de type N “café et restaurant”, interdits d’activité par le décret ministériel et qui, malgré tout, sont restés ouverts, parfois de manière cachée », justifie la Ville, dont les services ont constaté les infractions. Et même si certains avaient ou auraient pu organiser de la vente à emporter, ils n’ont pas respecté d’autres règles. Jeudi, c’est une épicerie de la rue Antonia-Augusta, dans le quartier Pasteur, qui a été frappée d’un arrêté préfectoral de fermeture administrative temporaire. L’établissement avait été surpris quelques jours plus tôt par les services de police en pleine activité, au-delà de 23 heures, soit au-delà du couvre-feu préfectoral applicable chaque soir à 22 heures. Lundi 25 avril, pour des raisons similaires, un fast-food de la rue de Villeneuve, dans le centre-ville, a subi le même sort. Ce sont, de plus, des nuisances sonores qui ont provoqué l’arrivée des policiers. Lesquels ont constaté que le commerce était ouvert, alors que les douze coups de minuit n’étaient pas loin de sonner.
« Intraitable »
Le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, avait déjà sévi début avril. La police municipale avait constaté dans un bar situé boulevard du Mont-Boron que des clients consommaient des boissons et fumaient de la chicha à l’abri des regards. Avenue Émile-Henriot, à Magnan, un fast-food avait aussi été contrôlé avec de la clientèle à l’intérieur, peu après 23 heures, malgré la fermeture apparente de l’établissement. Des clients étaient même encore présents, le 8 avril, au moment où l’arrêté de fermeture a été notifié au responsable. L’établissement vendait, de plus, de l’alcool sans autorisation. Enfin, une épicerie de la rue Richelmi, à Riquier, qui restait ouverte bien audelà du couvre-feu de 22 heures, a également été sanctionnée et fermée. « Certains essaient de s’affranchir des règles de confinement malgré le risque sanitaire qu’ils courent et qu’ils font encourir aux autres. Je serai intraitable quant au respect de l’état d’urgence sanitaire », avait prévenu le préfet dans un communiqué, le 8 avril. Chose promise…