Saint-Martin-du-Var prépare le déconfinement
La préparation du déconfinement est en route à Saint-Martin-duVar. Les réunions par visioconférence se multiplient, pour envisager notamment le retour des enfants à l’école. Une certitude pour le maire, Hervé Paul : « on ne fera rien tout seuls ». Entretien.
La concertation est lancée ?
Oui, on va prendre les avis pour réfléchir ensemble, avec le corps enseignant, les directeurs, l’inspection académique, les agents municipaux, la restauration scolaire, les transports, et évidemment les parents de nos cinq cents enfants scolarisés.
La priorité ?
Offrir un accueil du matin au soir pour les enfants dont les parents iront travailler à l’extérieur. Le premier intérêt général est de garantir la santé des enfants et de ceux qui les reçoivent, avec les gestes qui s’imposent. Chaque cas est particulier, on va étudier la question, s’adapter, être souples. Les repas servis seront peut-être froids, l’important est de ne pas laisser seuls à la maison des gamins de ans.
Et les masques ?
Au départ, nos stocks sont allés aux professionnels de santé. L’usine de la Mesta nous a offert du gel hydroalcoolique qu’on leur a aussi distribué. On attend une commande groupée de masques avec la Métropole. On distribue des formulaires, pour recenser les habitants du foyer, dans les boîtes aux lettres, et on demande aux habitants de les attacher avec une pince à linge une fois complétés. On ira les récupérer, puis y déposer les masques pour éviter les rassemblements que risque de créer un drive. Les couturières du village en fabriquent, la pharmacie en vend, on sera équipés le mai. Sinon on a posé des barrières au laboratoire d’analyses, à la poste…
Quelle est l’ambiance ?
Les gens respectent bien les consignes, la gendarmerie fait de la pédagogie, on a eu peu d’amendes. Les vendredis à heures, Ludo branche sa sono sur le balcon du Pasteur. Ça danse aux fenêtres, c’est du positif ! On propose des jeux sur Saintmartinduvar.fr.
Et la solidarité ?
Il y a eu un grand élan de gens qu’on ne voyait pas d’habitude. On appelle les personnes âgées, le CCAS et le conseil municipal vont faire leurs courses. L’équipe est renforcée, les sortants continuent et les dix nouveaux sont là. Pour aider les plus fragiles et soutenir le commerce, le patron de la Flameta offre des pizzas ou plats du jour du Bar des amis à vingt-cinq personnes par semaine, ça change leur quotidien et ça permet de garder le lien. On aide aussi l’antenne du Secours populaire qui a du mal à fournir fruits et légumes.
Et le quotidien ?
On garde un village propre, c’est important pour le moral. Et, avec la réserve communale de sécurité civile et la Métropole, on a lancé une collecte de déchets verts, une centaine de personnes nous en ont apporté m ! Ça évite autant de brûlages qui, interdits, fragilisent les poumons face au virus…