Monaco-Matin

La parenthèse détente

La playlist Idir

- AMÉLIE MAURETTE

Le chanteur Idir est mort samedi à  ans, aussi discrèteme­nt qu’il aura vécu. L’envie est trop grande pour ne pas réécouter certaines de ses chansons. Ambassadeu­r de la culture kabyle, Hamid Cheriet (son vrai nom), avait quitté l’Algérie pour Paris en  et avait fait de l’ouverture sa spécialité. Mélangeant avec bonheur et créativité les sonorités berbères à tout ce qui pouvait lui plaire ailleurs, il soulignait aussi les similitude­s entre les musiques traditionn­elles des quatre coins du monde.

A Vava Inouva

Sortie en  sur le premier album du chanteur auquel elle donne son nom, cette chanson restera sa plus célèbre. Idir avait écrit cette berceuse pour la chanteuse algérienne Nouara, et c’est parce qu’il avait dû la chanter à sa place sur Radio Alger, en la remplaçant au pied levé, que sa carrière fut lancée.

Tizi Ouzou

L’idée était sympa mais plutôt risquée : adapter San Franciso, l’une des plus célèbres chansons de Maxime Leforestie­r, pour chanter la ville algérienne. Mais c’est une réussite, on en oublierait presque la maison bleue !  Pèlerinage (avec Oxmo Puccino)

Sur l’album La France a des couleurs, en , il s’entoure d’artistes venus d’univers différents du sien. Akhenaton, Disiz La Peste, Noa, Tiken Jah Fakoly… Sur ce titre, c’est Oxmo Puccino qui mêle sa diction particuliè­re à la douce voie d’Idir. Impeccable.

Adrar inu.

Une guitare acoustique, une flûte, un bendir pour la percussion et des voix de femmes derrière la sienne pour les harmonies. Il n’en faut pas plus pour faire une superbe ballade comme celle-ci, parue sur l’album Neveo en .

Tajmilt i Ludwing.

Sur ce même disque de , ce morceau sans paroles, Clin d’oeil à Ludwig, est en fait une adaptation de l’Hymne à la joie de Beethoven qui nous ferait presque entrer en transe.

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