Succession, drôle de famille en or
Produite par HBO, Succession nous plonge dans une guerre de succession où tout est permis
Immoral. Scandaleux. Irrévérencieux. Sans coeur. On pourrait en tartiner des lignes sur la manière de décrire la famille Roy. Autour du patriarche Logan (immense Brian Cox), propriétaire d’un des plus grands conglomérats des USA – regroupant journaux, télévisions, télécommunications, parc d’attractions – va s’articuler une forme de guerre de succession entre ses quatre enfants : Roman, Connor, Shiv et Kendall. Un Game of Thrones des temps modernes en quelque sorte. Et le parallèle n’est pas anodin puisque HBO, déjà à la fabrique de la série phénomène, est également derrière Succession. Avec deux saisons au compteur, Succession a déjà trouvé ses marques, son public et un certain style. Les thèmes abordés sont universels : le pouvoir, l’empire qu’il faut défendre coûte que coûte et la compétition. Logan, le patron vieillissant, s’amuse à mettre ses quatre enfants en compétition avec un machiavélisme presque jouissif. Car le carré d’As est unique. Connor, l’aîné issu d’un premier mariage, est presque hors-jeu. Lunaire, il ne songe qu’à se présenter à la Maison-Blanche tout en vivant avec une escort girl. Kendalll, le successeur naturel, est un drogué qui n’a pas confiance en lui mais qui meurt d’envie d’être adoubé, au moins aimer, par son père. jusqu’à une réplique tirée de Hamlet en guise d’hommage : « Good night, sweet ladies ». D’ailleurs la qualité d’écriture et des dialogues donnent parfois la sensation d’un style très britannique où l’on rit de la veulerie de chaque personnage. Le duo de seconds couteaux composé de Tom et Greg, respectivement mari et cousin de Shiv, est succulent.
Bref, vous l’aurez compris, cette série sur les coulisses d’une famille riche et puante est fabuleuse. Sans oublier la bande-son et notamment ce pilote ou Kendall, dans sa limousine luxueuse, s’envoie un son des Beastie Boys dans les oreilles pour se donner de la motivation avant d’aller défier son père. Son but ? Monter sur le trône. politique. Des repoussoirs à audiences au Face à une figure paternelle imposante départ, avant que la folie ne s’empare et sournoise, ils se serrent les de la série à tel point de devenir coudes tout en se défiant virale. mutuellement. En plein mandat L’histoire rappelle forcément Trump, cette série sur l’empire de Rupert le machiavélisme du Murdoch, milliardaire pouvoir est terriblement d’origine australienne d’actualité. Notamment (Logan est, lui, parce que écossais) fondateur de News Corporation. tous les coups sont permis. « Utilise les avocats, les détectives privés, C’est aussi une histoire de dynastie les putes et toutes les personnes désagréables comme les Américains en raffolent à notre disposition. On te : les Kennedy, les Trump, doit des services : le Président, les sénateurs Hearst ou Redstone. Ces grandes suce boule qu’on a soutenus familles qui ont bâti des empires », suggère d’ailleurs Roman à mais que le destin, parfois, déchire. son père lors d’une OPA hostile... La force de la série réside principalement dans sa capacité à nous faire apprécier des salopards. Tous les personnages, sans exception, Il y a une filiation naturelle à sont odieux, tristes, névrotiques l’oeuvre shakespearienne du Roi
“et froids. Et extrêmement fortunés. Lear dans Succession, allant même Confinés déchaînés de Teddy Geiger qu’accompagne la voix de la comédienne Marina Hands. Une belle poésie à revoir À la fin de la première semaine de confinement, une de mes sur le site de l’opéra de Paris : www.operadeparis.fr. amies déclarait sur un fil WhatsApp : « Je n’ai jamais eu la maison aussi propre ! » Impressionnée étais-je devant autant de discipline ménagère. C’est vrai que depuis un mois et demi, les journées La ville de Mougins organise un concours de dessin confinées nous laissent du temps pour accomplir cette tâche pour nos jeunes artistes. Le principe : dessiner la ville de régulièrement. Je suis même sûre que pour certains, c’est presque Mougins à travers un monument, un lieu emblématique devenu un rituel. Pourtant (j’ai honte à vous le dire) : chez moi qui (choix ) ou laisser libre cours à son inspiration (choix n’ai jamais été une fée du logis, le confinement n’a rien changé à ). Quatre catégories sont en lice. Pour participer à cette l’affaire. Je trouve toujours une (bonne) excuse pour remettre à
e semaine de concours, il suffit de télécharger plus tard coup de balai, aspi’, vaisselle… Je peux, en revanche, l’application (gratuite) de la ville, ensuite rubrique vous raconter le dernier livre que j’ai lu, mes jours
« Communauté » puis « concours de dessin ». Attention, de repos, posée sur le balcon, lunettes de soleil dessins à renvoyer avant jeudi soir dernier délai ! vissées sur le nez. Bon allez, je culpabilise là : je vais
descendre la poubelle et après je m’y mets ! K. M.
Apprécier des salopards
Roman, le benjamin (campé par le génial Kieran Culkin) est immature, ingérable et névrosé. Enfin, il reste Siobhan, dit Shiv, la seule fille, protégée de son père, mais surtout la plus brillante et qui souhaite faire carrière dans la communication
Concours de dessin pour enfants à Mougins Tous les coups sont permis
Money, money, money