Grasse : Dany Meï livre un troisième conte pour enfant en juin
Poétesse et conteuse inspirée par le confinement. Dany Meï écrit beaucoup : « J’ai besoin de parler de tout ça. Mais en termes poétiques. Je suis très positive. J’espère l’éveil des consciences sur les questions du climat, des valeurs humaines, de la solidarité, de l’environnement… » Des vers et des pensées qu’elle partage avec ses amis sur Facebook (Dany Dany). « Tout ce que j’écris, c’est avec mon ventre, les entrailles, mon coeur. » La Grassoise sortira fin juin un troisième conte pour enfant aux éditions Au pays rêvé : Lucia et le soleil d’or en deux versions. « L’une bilingue franco-corse, l’autre en français, mais complétée par un second conte : Ange et la fleur d’oranger », précise l’auteur.
L’immortelle, fleur de cicatrisation
Comme pour les deux premiers volumes, illustrés également par le trait délicat et pertinent de Véronique Fallour,
Dany Meï poursuit son évocation de la fleur à parfum, « l’héritage de nos aïeuls. A Grasse nous sommes les héritiers de savoirfaire. Mes grands-parents cultivaient la fleur ».
Après la rose et le jasmin, puis la tubéreuse et la violette, c’est d’immortelle (fleur méditerranéenne et corse comme son marie Jean-Claude), mais aussi de fleurs d’oranger dont elle s’est inspirée pour ce troisième conte.
À chaque fois, elle y développe des thématiques qui lui sont chères : « l’humanisme, la solidarité, l’amour de la nature, le respect des héritages. »
Avec ce nouvel opus, c’est de harcèlement dont il sera question. « J’étais enseignante (notamment directrice de l’école Frédéric-Mistral à Cannes-La Bocca) et c’est une préoccupation qui résonne en ce moment dans les écoles. Mais mon message est positif. L’immortelle, de son nom savant Helichrysum, évoque le soleil, et sa couleur, l’or. Elle est la fleur de la cicatrisation. » Comme pour chacun de ses deux précédents ouvrages, elle imagine déjà un marque-page parfumé à l’immortelle et la fleur d’oranger. Un parfum qui devrait être réalisé par un nez grassois. Mais chut ! Pour l’heure, c’est encore un secret.
« Avant le temps me prenait »
Habituellement hyperactive, Dany Meï a été ralenti considérablement par le confinement. Un projet notamment a été stoppé net. La septuagénaire dynamique, qui aime jeter des passerelles entre anciens et jeunes, a, voici sept ans, rapproché les écoliers de Saint-Antoine des résidents de l’Ehpad du Petit Paris au sein d’ateliers d’écriture et d’arts plastiques autour du parfum. « L’an dernier c’était l’odeur, cette année le goût ». Elle mêle ainsi ses deux domaines de bénévolat au sein des associations « Visiteurs de malades en établissements hospitaliers » (VMEH) et «Lireetfairelire». Cette année encore ne devait pas faire exception. « Mais le virus en a décidé autrement. On sera tous au rendez-vous l’an prochain », dit-elle philosophe, en retrouvant le goût de faire les choses aussi à la maison : « Avant le temps me prenait, maintenant je prends le temps. »
Ouvrages à commander auprès des éditions Au pays rêvé : commandes@pragmaconcept.fr Rens. 06.98.07.60.60. www.aupaysreve.fr