Attendu cet été à Toulon le Suffren aprislamer
Mardi dernier, le sous-marin Suffren a effectué sa première plongée en mer au large de Cherbourg. Pilotés par la Direction générale de l’armement (DGA), ces essais en mer vont durer plusieurs mois. Ils permettront de confirmer la robustesse et l’efficacité du sous-marin avant sa livraison à la Marine nationale.
« À quai comme en mer, la campagne d’essais respecte les mesures sanitaires de précaution liées à la pandémie de Covid-19 », indique le ministère des Armées. Entamés en Manche, ces essais conduiront le Suffren en Atlantique puis en Méditerranée et plus précisément à Toulon, son port d’attache où il est normalement attendu cet été. Le Suffren est le premier des six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) du programme Barracuda. Avec cette première sortie en mer, le programme franchit une étape majeure après le lancement du Suffren ,le12 juillet 2019, par le Président de la République.
Au cours des huit derniers mois, les équipes ont mené avec succès l’ensemble des essais à quai du SNA qui visaient à vérifier le bon fonctionnement de ses différents systèmes et équipements.
En remplacement des “Rubis”
Trois prérequis sont validés. Le système de combat est arrivé au terme de ses tests à terre.
Il est prêt pour la poursuite des évaluations à la mer. Le réacteur nucléaire a été démarré fin 2019 à l’issue du chargement de son combustible. Enfin, en janvier 2020, le sous-marin a été mis à flot pour valider les premiers essais d’étanchéité. Le Suffren a pour vocation de remplacer les sous-marins de classe Rubis, entrés en service dans les années 1980. Équipé de nouvelles technologies, il pourra naviguer plus loin, plus vite, plus longtemps et plus discrètement.
Le submersible pourra embarquer une capacité totale de 70 personnes, qui seront donc basées à Toulon. Celles-ci pourront vivre à plus de 350 mètres de profondeur pendant une durée pouvant atteindre 70 jours. Le Suffren devrait être en service jusque dans les années 2060.