Romain Langasque : « Je pense à l’après »
Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinement. Aujourd’hui, le golfeur Romain Langasque.
« Je ne sais plus trop comment passer le temps. Je n’ai même pas l’envie de retoucher les clubs. Ça ne rime à rien d’essayer de s’entraîner dans le jardin. J’ai tapé une balle, ça m’a saoulé. J’ai quand même hâte de reprendre mais je sens que ça va être assez étrange. Pour l’instant, il n‘y a pas de statuts spéciaux pour les sportifs de haut niveau donc je ne sais vraiment pas comment ça va se goupiller. Quelles seront les contraintes. Concernant la compétition sur le circuit européen, la tendance est à une reprise en septembre avec des finals series avant la fin de l’année pour désigner un vainqueur. Les droits de jeu pour la saison prochaine seront les mêmes que cette année pour les joueurs. Il ne devrait pas y avoir de relégation. Mentalement, c’est difficile de ne pas avoir une vraie date de reprise, mais cette perspective permet de penser un peu à l’après. Une certitude : quand tout sera plus clair, j’envisage de partir quinze jours ou un mois à l’étranger pour m’entraîner. Le but sera de me créer vraiment une bulle pour retrouver la compétition et la forme. Il sera temps de penser vraiment qu’au golf. Parce que je sens qu’ici, après tout ce que l’on a vécu, entre les amis, les barbecues etc. les tentations seront trop grandes cet été. J’ai pensé au Maroc si les conditions le permettent. C’est pas loin et les infrastructures sont très bonnes. Dubaï, ça aurait été l’idéal mais à cette période de l’année la chaleur est insupportable. Sinon j’ai un peu cuisiné. Avec la famille on aime bien, c’est une activité que l’on peut faire tous ensemble. J’ai réalisé la recette d’un chef que Benoît Paire avait suivi en visio. Un croque-monsieur revisité avec une sauce béchamel. Pas mal. On essaye de s’occuper comme on peut, mais là, ça y est, on se fait bien “chier”. Même vous, je ne sais pas comment vous faites pour écrire de nouvelles choses quand on s’appelle (rires) »