Entraînement : un retour sur les routes ?
Monaco est une terre de vélo. Les plus grands noms de la planète cyclisme sont résidents de la Principauté, principalement pour des raisons fiscales. Soit une quarantaine de professionnels, à commencer par Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, mais aussi Philippe Gilbert ou Peter Sagan. Certains, à l’image de Nairo Quintana reparti en Colombie, ont décidé de passer le confinement dans leur pays d’origine. Aujourd’hui, le Rocher déconfine sa population. Cela veut aussi dire que les cyclistes pourront retourner s’entraîner à l’extérieur, à condition de respecter les limites du pays. Umberto Langellotti, le président de la Fédération monégasque de cyclisme, avait reçu plusieurs demandes de la part de coureurs pour savoir s’ils avaient le droit de continuer à s’entraîner dehors pendant le confinement. Le dirigeant avait alors écrit à Patrice Cellario, ministre de l’Intérieur monégasque, pour lui demander l’autorisation. Une autorisation qui avait été refusée, puisque la priorité était de « respecter les mesures de confinement édictées par décisions ministérielles » et « qu’aucune dérogation en la matière ne pouvait être envisagée ».
Gilbert verbalisé
Philippe Gilbert en avait fait l’amère expérience, puisqu’il avait reçu une amende de 100 euros pour avoir fait un petit tour de 11 kilomètres dans les rues monégasques. Une sanction qu’il avait acceptée. « Il n’y a pas de passe-droit de par notre statut, tout citoyen est égal face à la loi. Ce n’est pas parce que j’ai gagné Paris-Roubaix il y a un an que j’ai plus de droits qu’un autre » a-t-il déclaré à Monaco Info.
Alors même s’ils sont autorisés à retourner à l’extérieur, pas sûr que les cadors de la discipline délaissent leur home-trainer pour se retrouver sur un territoire de 2 km2, fortement embouteillé. Nicolas Roche a fait son choix. « Je patienterai une semaine de plus ». L’Irlandais attend que le col d’Eze ou celui de la Madone, ces parcours privilégiés, soient à nouveau ouverts.