Et après, le collectif qui s’engage pour la reprise
Ils sont à la tête d’entreprises de plus de dix salariés et pèsent plus de 650 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le collectif Et après promeut une reprise plus vertueuse
La crise entraînée par le Covid-19 remet en question les modèles économiques. Le confinement incite à l’écoute, à la solidarité et à l’altruisme. Et si c’était une véritable opportunité de remettre les entreprises locales au coeur du système ? Quarante chefs d’entreprise azuréens viennent de rejoindre le collectif Et après, initié par l’UPE06, le Medef 06 et le Comex 40 06. Leur objectif : être acteurs de l’économie circulaire de demain, alimenter un cercle vertueux, citoyen et responsable. Avec la reprise en ligne de mire.
Qui sont-ils ?
Le collectif Et après est constitué de dirigeants entre trente et cinquante ans, installés sur la Côte d’Azur, qui revendiquent « des valeurs solides et un attachement farouche à leur territoire ». Ils font partie de la nouvelle génération d’entrepreneurs azuréens, prête à s’investir dans les instances et l’écosystème pourvu que l’action et le sens soient au rendez-vous. Ensemble, ces quarante entreprises azuréennes de plus de dix salariés et plus d’un million de chiffre d’affaires chacune, pèsent plus de 650 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 3 800 salariés. Ils ont envie de le faire savoir, tant pour être pris au sérieux que de faire entendre leur voix pour favoriser leur vision du monde.
Leurs engagements
Acte fondateur du collectif qui s’est monté en quelques jours à peine, signe que les temps sont à se fédérer et se solidariser, les quarante chefs d’entreprises azuréens viennent de signer une charte label comportant dix points. Une sorte de dix commandements exprimant leur vision de la reprise. Chaque signataire s’est engagé à préférer le recrutement local, à privilégier les soustraitants, les prestataires, les fournisseurs locaux et les circuits courts, à favoriser l’investissement et le développement au sein des Alpes-Maritimes. Chacun promet encore d’honorer les commandes et règlement des factures dans le strict respect des délais prévus, à maintenir son siège social et son activité principale dans le département, à s’impliquer dans les instances professionnelles locales. Côté RSE toujours, les membres du collectif Et après s’obligent à un comportement civique, éthique et responsable à l’égard des clients et des relations extérieures, tout en promouvant le bien-être au travail.
Enfin côté partage des richesses - quand il y en a ou quand il y en aura à nouveau, ce qui est le but de toute entreprise pour pouvoir les redistribueret retombées sur le territoire, les 40 signataires s’engagent à soutenir annuellement avec un minimum de 5 000 euros une association culturelle ou sportive locale, à soutenir avec le même minimum de 5 000 euros une association caritative locale ou une association en faveur de l’environnement soit à mener une action dans l’un de ces deux domaines.
Et après ?
Défavorable aux promesses sans lendemain, le collectif veut des résultats tangibles. C’est pourquoi
chaque dirigeant devra attester semestriellement de la tenue de ces objectifs, « des actes nécessaires à la santé économique locale, indispensables pour nourrir des espoirs de reprise à moyen et long termes », selon ses mots. Et après ? Le collectif voit déjà audelà de la charte. Son ambition est d’en faire un label auquel pourront souscrire tous les entrepreneurs azuréens. Tous ceux qui se reconnaissent dans l’action et le concret.
Préférer le recrutement local. Garder son siège ici.