La formation à distance s’adapte
L’Etat encourage la formation des salariés en chômage partiel. Cela profite-t-il aux acteurs du e-learning ? La startup toulonnaise Ystea Learning aide les entreprises à s’adapter
Dans le cadre du Covid-, le dispositif d’aide à la formation du Fond national de l’emploi a été renforcé : les enteprises peuvent profiter de la période pour mettre leurs salariés en chômage partiel en formation. Comment réagit le secteur ? A Toulon, Ystea Learning, une startup spécialisée dans les technologies de l’éducation accompagne les organismes de formation et entreprises dans le déploiement de leur plateforme d’e-learning.
L’aventure Ystea (nom choisi en référence à la déesse du savoir et de la connaissance, Istya )adébuté il y a presque cinq ans. Elle est le fruit d’une rencontre dans le cadre des actions menées par Toulon Var Technologie, l’association dédiée au soutien des écosystèmes innovants sur le territoire varois. Rencontre entre deux femmes confrontées aux mêmes problématiques, mais dans des domaines différents. Émilie Ipotesi, docteur en biologie et enseignante en classes préparatoires, et Audrey Barrières, formatrice dans le milieu de l’entreprenariat, qui, durant plusieurs années, a travaillé au Conservatoire
national supérieur de musique et de danse de Paris, font le même constat.
Se développer
« Au début, on a d’abord pensé aux étudiants qui préparent des concours médicaux ou paramédicaux, mais qui, en activité ou en reconversion, ne pouvaient travailler qu’en horaires décalés. Puis à tous ceux qui, ne résidant pas dans de grandes villes, ont des difficultés d’accès à toutes ces formations post-bac en présentiel. » Aujourd’hui la plateforme qui n’exige aucun téléchargement préalable propose aussi d’aider en plus des écoles et des organismes spécialisés, les entreprises à s’organiser en matière de formation. Grâce à son expertise en ingénierie pédagogique.
Mieux fonctionner
« On aide nos clients à adapter les apprentissages qu’ils ont l’habitude de faire pour qu’ils puissent bien fonctionner en digital. Mais on n’est pas dans du copié-collé, développent Émilie Ipotesi et Audrey Barrières. Les contenus des cours, sur lesquels on n’intervient pas, sont structurés, organisés, de façon à ce qu’il y ait un parcours apprenant qui soit à la fois pédagogique, intuitif et aussi ludique. On a aussi voulu concevoir un outil qui soit simple d’utilisation, pour tous. »
Un outil appelé, possiblement, grâce à ses fonctionnalités et, surtout, cette possibilité
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de, techniquement, pouvoir proposer des solutions “sur-mesure”, de s’inviter dans d’autres univers. Comme dans les collèges ou lycées, que le déconfinement ait lieu ou pas…