TPE et PME travaillent sur « Le jour d’après...»
Après avoir lancé une vaste enquête auprès de ses adhérents, la CPME Sud-Paca se veut force de proposition. Les 5 choses à retenir de la vidéo-conférence de presse qu’elle a tenue hier
. Une cartographie de l’activité
L’idée : lancer une enquête (1 450 entreprises adhérentes y ont répondu, sur 70 000), afin d’obtenir une photographie la plus fine possible de l’activité régionale (qui a chuté de plus de 90 % dans certains secteurs). À partir du constat lié aux données ainsi collectées, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) dit vouloir, selon son président Alain Gargani, porter au plus haut niveau « la vision des TPE et PME, sur quasiment tous les sujets. Ce sont des remontées de terrains utiles puisqu’elles ont déjà permis, par exemple, d’activer le Fonds de solidarité à partir de 50 % de chiffre d’affaires en moins. Mais on se bagarre aussi, entre autres, sur le dossier de l’annulation des charges. On attend désormais que les décrets soient publiés… »
. Des licenciements massifs à prévoir ?
Un chiffre – en particulier – attire l’attention : 61 % des commerçants et petits patrons craignent, en dépit des aides mises en place, la faillite pure et simple. Autant dire que l’incertitude pèse lourd sur une reprise que tous imaginent, de toute façon, « lente et partielle » .« Pour la saison touristique, par exemple, c’est mort. Or, c’est une filière qui représente 16 % du PIB de notre région. Je ne vois pas comment on pourra échapper aux licenciements… »
. Attentes énormes
La responsabilité pénale des dirigeants, en cas de propagation du virus au sein de l’entreprise, peut-elle être retenue ? La crainte semble levée. « Le Sénat, sur proposition, s’est emparé du sujet et un amendement au projet de loi sur l’état d’urgence devrait voir le jour, puis être, dès mercredi ou jeudi, présenté à l’Assemblée nationale ». Reconduction du chômage partiel, accès plus simple et plus transparente (toutes les banques ne joueraient pas le jeu…) au Prêt garanti par l’État (PGE), proposition de son remboursement sur 10 ans et non plus 5, permettre de décaler ou d’annuler tous les impôts (à ce stade, les mesures fiscales exceptionnelles ne portent que sur les impôts directs), inciter les préfets à accepter les demandes de dérogations d’ouvertures de marchés de plein air, etc. : les attentes, malgré tout, restent énormes…
. solutions proposées début juin
La CPME travaille actuellement à l’élaboration d’un document qui devrait contenir 20 propositions, et qu’il fera ensuite remonter au niveau national, d’ici à trois semaines. Pour que le gouvernement puisse – éventuellement – s’en inspirer dans sa future doctrine économique.
. Déjà à l’initiative
Les Alpes-Maritimes auront été pionnières avec la création, dès l’été dernier, du Groupement de prévention agréé (GPA), association visant, « pour limiter la casse », à trouver (gracieusement et anonymement) les solutions adaptées pour les entreprises en difficulté. Par ailleurs, la CPME a programmé, à partir du déconfinement, la livraison, à prix coûtant (16 euros), de 10 000 box (contenant chacune 3 masques, du gel, et des lingettes). Des box 100 % made in France…