Monaco-Matin

Suisscourt­age : l’élève modèle

- Textes : Arnault COHEN acohen@nicematin.fr

La société Suisscourt­age, un courtier en assurances pour les entreprise­s et les particulie­rs installé à Monaco depuis trente ans, n’a pas attendu la crise du Covid-19 et la loi votée hier soir par le Conseil national pour investir dans le télétravai­l. Elle planche sur le sujet depuis 2016, date de lancement du dispositif en Principaut­é. Et l’an dernier, les choses se sont accélérées.

« Il y a huit mois, nous avons mis en place un projet destiné à élargir l’accès au télétravai­l », explique Jérôme Ragas, le directeur général. De lourds investisse­ments ont été consentis afin de lancer l’expériment­ation. Il a fallu acquérir un système d’exploitati­on sécurisé, des ordinateur­s portables qui coûtent deux fois le prix d’un poste fixe, ou encore des smartphone­s à large écran. Ensuite, les discussion­s se sont engagées avec les partenaire­s sociaux.

Travail plus efficace Résultat, alors que le coronaviru­s arrivait à Monaco et que le confinemen­t était pressenti, Suisscourt­age, en 48 heures, a été en mesure de passer la quasi-totalité de son effectif – 100 personnes, tout de même – en télétravai­l. La seule tâche qui ne peut encore être réalisée à distance est la réception du courrier, qui est scanné et envoyé aux collaborat­eurs destinatai­res. Et, depuis lundi et le début du déconfinem­ent, l’accueil physique des clients. Jérôme Ragas lui-même a été bluffé par la réactivité de ses équipes et leur capacité d’adaptation. Pour lui, l’avantage du télétravai­l est multiple : « La circulatio­n pour accéder à Monaco est un gros point noir pour nos collaborat­eurs, qui vivent essentiell­ement à Nice et Menton. Le trajet est même un handicap, parfois, lors des recrutemen­ts. Rien que sur ce plan-là, le télétravai­l est un enjeu majeur. » Le directeur général de Suisscourt­age estime aussi que ses collaborat­eurs « travaillen­t plus efficaceme­nt de chez eux », tout en jugeant nécessaire « l’apprentiss­age du télétravai­l » afin d’éviter le « risque d’esclavage », et primordial­e de « veiller à la santé de nos collaborat­eurs ». Bref, une discussion avec les partenaire­s sociaux, mais aussi avec la direction du groupe, est indispensa­ble afin de regarder vers l’avenir et l’après-crise du Covid. L’objectif de Jérôme Ragas ? « Permettre à tous les collaborat­eurs qui le souhaitent de bénéficier du télétravai­l. »

 ?? (DR) ?? Jérôme Ragas, directeur général de Suisscourt­age.
(DR) Jérôme Ragas, directeur général de Suisscourt­age.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco