Les commerces sont prêts pour le déconfinement
Contraints à fermer durant presque deux mois, les adhérents de l’association « Menton sourire » rouvriront lundi dans le strict respect des mesures barrières. Diverses actions sont déjà prévues
Pour les commerces « non essentiels », fermés depuis près de deux mois, la date du 11 mai a tout l’air d’une libération… conditionnelle. Autorisés à rouvrir lundi (sauf annonce contraire de l’État), ils devront en effet respecter des consignes sanitaires strictes. Mais tous sont déjà prêts, indique le président de l’association des commerçants « Menton sourire », Marc Jasset, resté sur le pont tout le long du confinement pour répondre aux questions et inquiétudes des adhérents. Ainsi, en matière de gestes barrières, l’organisation est déjà bien rodée.
Contraintes nécessaires
Aux mesures prises avant fermeture (mise à disposition de gel hydroalcoolique, nettoyage régulier des étagères, sols et poignées de porte), s’ajouteront de nouvelles. À l’instar de la mise en place d’un sens de circulation. Ou de la pose d’un film plastique sur les boîtiers de cartes bancaires, permettant d’assurer une meilleure hygiène – la surface étant plane, et plus facile à désinfecter. « Il y a des règles spécifiques pour de petites boutiques comme les nôtres. Autant le masque n’est pas obligatoire dans les supermarchés, autant il le sera chez nous – vu qu’on ne peut éviter que deux personnes se croisent », reprend le responsable. Attaché à informer aux mieux les clients en amont, notamment via la page Facebook de Menton sourire. « C’est contraignant pour tous, mais c’est le seul moyen de retrouver nos libertés au plus vite », glisse-t-il. Soucieux, comme l’ensemble de son bureau, de rester malgré tout positif. Car de réelles sources de satisfaction sont aussi au rendez-vous. Il y a eu les marques de soutien (voire de solidarité) des clients, avec qui les commerçants ont pu garder contact grâce aux réseaux sociaux. Mais aussi des changements plus profonds. « Le confinement a permis de faire prendre conscience à certains que seuls, on tourne en rond. Que nous avons besoin de se fédérer entre associations de professionnels » ,développe-t-il. Expliquant que des opérations croisées verront ainsi le jour, notamment avec les restaurateurs. À l’initiative d’une employée d’un commerce mentonnais, un système devrait entre autres permettre d’obtenir des bons de réduction pour un restaurant en achetant dans les commerces partenaires – et inversement. « Nous aspirions à de telles initiatives mais cela n’avait jamais abouti jusqu’à présent », se réjouit Marc Jasset. Heureux de voir que l’association « Menton Sourire » joue pleinement son rôle de soutien et de moteur pour les commerçants. « On s’est fait énormément connaître depuis janvier. Beaucoup se sont rendu compte que l’on n’était pas là uniquement pour organiser la braderie… », sourit-il.