Monaco-Matin

Friday Night Lights la fièvre du vendredi

Appelée simplement « FNL », la série fut un phénomène aux USA avant de le devenir, tardivemen­t, en France

- MATHIEU FAURE

On a tous rêvé, devant notre écran de télévision, d’être un lycéen aux États-Unis. Les casiers métallique­s, le teddy avec la mascotte de l’équipe locale brodée sur le dos, le meilleur joueur en couple avec la cheerleade­r la plus populaire, les clans, les soirées chez des parents absents, les sonneries qui sonnent la fin des cours et le début des entraîneme­nts. Bref, un univers abordé dans de très nombreuses séries et films mais surtout dans l’immense Friday Night Lights, série créée en 2006 par Peter Berg (réalisateu­r de Very Bad Things, Le Royaume, Hancock ou encore Battleship). Au coeur de Dillon, ville pour les autres, « Coach On pourrait croire, avec une certaine Taylor » est la figure centrale de paresse, que FNL ne parle FNL, que ce soit au sein de son que de football américain mais le propre foyer mais aussi au coeur carré vert n’est qu’une parenthèse du lycée. Alors que ses propres enchantée. C’est un prétexte aux joueurs sont voués à rejoindre des questionne­ments sociaux, amoureux, université­s prestigieu­ses, Eric Taylor humains. Sous la caméra toujours représente le voisin ordinaire nerveuse de Berg, la série de tout le monde. s’étend sur Dans une série qui cinq saisons

mixé n’est ni une parodie, avec cette faculté ni une comédie, de toujours ni un pamphlet, réussir cette chronique sociale à se renouveler tient beaucoup malgré au personnage du coach Taylor. une manière très brute de porter Il est pragmatiqu­e, simple, ses protagonis­tes à l’écran, à la limite droit, honnête, aimant, binaire. Il du documentai­re : trois caméras est Texan, quoi. Car FNL parle du et décor naturel. Sans doute Texas, cet état républicai­n à part handicapée par son état d’esprit dans l’Histoire des USA depuis son trop américain, la série a eu du rattacheme­nt après la guerre contre mal à trouver son public en France le Mexique au XIXe siècle où la lors de ses diffusions sur Jimmy et fraternité et la loyauté sont au NRJ12. Pour beaucoup, le Texas

“coeur de chaque foyer. est un ramassis de rednecks sans 5 saisons, disponible sur Canal Séries. Confinés déchaînés

Le Maestro en podcast... Non mais vous rigolez ou quoi ? Ne me dites pas que le Le célèbre savant de l’émission Il était une fois… reprend confinemen­t s’arrête dans quelques jours ! Ce n’est tout du service en podcast. Et il n’a pas pris une ride ! Des simplement pas possible… Je ne suis pas prête. Moi aussi, je programmes d’une vingtaine de minutes expliquent aux veux faire de la cuisine comme tous les autres ces dernières petits les Jeux Olympiques, la Tour Eiffel, la deuxième vie semaines. Moi aussi, je veux remplir mon fil Instagram de des déchets… Dans ces épisodes inédits, on retrouve super jolies photos de mes bons petits plats… J’attendais avec plaisir les voix des personnage­s ainsi que la juste que la farine, les oeufs et la levure reviennent dans les musique qui faisaient la marque de fabrique d’Il était une rayons du supermarch­é pour m’y mettre. Et ça y est, ils y fois la vie et Il était une fois l’homme. Ils sont disponible­s sont ! J’avais aussi prévu de faire le tri dans les placards, de sur les plateforme­s d’écoute (taper Hello Maestro). rattraper mes livres en retard, de soigner la déco de mon Pour ceux qui voudraient approfondi­r l’aventure, vous appart, de me remettre à niveau en espagnol… pouvez vous rendre sur la page Facebook de l’émission Jamais je n’arriverai à cocher tout ça sur ma (@HelloMaest­ro). Vous y découvrire­z des coloriages, des to-do list. On ne peut pas avoir un peu de rab ? jeux ou encore des quiz à télécharge­r. A. R. fictive du Texas, on va suivre la vie des Panthers, l’équipe de football du lycée avec comme seul leitmotiv : gagner son championna­t régional. Adaptation d’un livre retraçant l’épopée de l’équipe de football d’un lycée d’Odessa, au Texas, en 1988, FNL nous emmène au coeur d’une équipe comme il doit en exister des milliers outreAtlan­tique.

L’Amérique ordinaire

Ce portrait de l’Amérique ordinaire est réalisé à travers l’oeil d’un coach (Kyle Chandler, toujours juste) que l’on peut facilement qualifier de héros positif. Figure paternelle pour les uns, mentor éducation et le football US, un ovni sportif. On est loin du pitch idéal pour conquérir un public français très exigeant.

Mais à l’instar de The Wire, FNL a trouvé son public en DVD ou en streaming avec un certain différé. Avec le temps, ce subtil mix de Dawson et de L’Enfer du dimanche a trouvé ses fans et s’est forgé une solide réputation. Il faut avoir vu FNL.

C’est comme un rite, un passage obligé vers l’âge adulte. La seule chose qui compte à Dillon demeure le vendredi soir. Le jour du match des Panthers avec le slogan devenu viral et inscrit dans le vestiaire de l’équipe : « Clear eyes, full heart, can’t lose ». Un cri devenu le ralliement pour tous les fans de la série.

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