« Mieux vaut des charges supprimées que reportées »
Walter Ubaldi, chef d’entreprise, Carros
« Charges sociales patronales du mois d’avril et mai totalement supprimées » : Walter Ubaldi, fondateur de l’enseigne du même nom (ameublement et électroménager), va d’abord vérifier si son entreprise est éligible à cette mesure. Mais clairement, il préfère « supprimées » que « reportées ». Pour des entreprises « à la rentabilité complètement dégradées », alors qu’une « crise sociale » pourrait succéder à la crise sanitaire : d’innombrables licenciements, qu’il pressent « chez nos fabricants, nos partenaires », contraints à de vastes réorganisations. Lundi, son multistore niçois rouvrira ses portes. Le lendemain, ce sera au tour de l’ensemble des magasins. Mais il reste prudent :
« Dans les pays qui ont déconfiné avant nous, l’affluence des premiers jours a baissé de nouveau, par crainte d’une deuxième vague. » Dans son propre groupe, le choc a été rude : salariés sur au chômage partiel. Pourtant, Walter Ubaldi l’avoue, il « n’est pas le plus à plaindre ». Depuis ans, il a massivement investi sur la vente en ligne. Pendant toute la période du confinement, il a testé la vente sans contact… entre livreurs et acheteurs. Livrés sur le pas de sa porte. La semaine prochaine, il rajoute l’installation, selon un protocole sanitaire très strict (masques, gel, désinfection). « Des coûts supplémentaires, pas facturables », mais qui lui garantissent une nouvelle clientèle, plus âgée, encore peu encline à s’équiper sur Internet. « Nous nous disions que le comportement des consommateurs changerait vers -. Cette crise a accéléré cette évolution. » Quant au télétravail, encouragé par l’exécutif, il a un nouvel adepte : Walter Ubaldi. « J’ai changé d’avis, même si on ne peut pas fonctionner de cette façon toute l’année. » Il dit avoir été surpris par
« l’efficacité et le niveau de qualité du travail de [ses] collaborateurs » à distance.