Comment va s’opérer Nice,
C’est désormais acté. Les 154 écoles publiques rouvriront à Nice, dès lundi, pour accueillir les enseignants. Mardi, ce sera le tour des écoliers de retourner progressivement en classe, sur la base du libre choix des familles. Une décision prise hier par le maire Christian Estrosi, après avoir consulté le conseil scientifique qu’il a créé, composé de médecins, pédopsychiatres, infectiologues de Lenval et du CHU de Nice. C’est au vu des conclusions du rapport définitif que le maire a tranché.
Ce rapport est donc favorable à une reprise des classes…
Dans ce rapport définitif que j’attendais, le conseil scientifique m’a fait une analyse de la situation et de la crise sanitaire. Depuis le février, à Lenval, enfants ont été testés, ont été positifs au Covid- mais aucune forme grave, ni hospitalisation. Il y a très, très, très peu de cas de transmission par les enfants. En revanche, le confinement a eu, sur eux, un impact psychologique et psychosocial. En termes de frustration, d’ennui, de précarité, de violence familiale, d’augmentation des addictions aux jeux vidéo, à l’alcool, au tabac. Leur stress est aussi devenu intense, par peur d’être contaminé et de contaminer les proches.
C’est tout cela qui vous a donc poussé à rouvrir les écoles ?
Ce rapport a emporté ma conviction de ne pas m’opposer à la réouverture des classes. Depuis le confinement, écoles sont restées ouvertes, avec le personnel municipal mobilisé aux côtés des enseignants et il n’y a pas eu un seul problème signalé. Dans ses conclusions, le conseil scientifique a préconisé des recommandations.
Lesquelles ?
Elles s’adressent aux parents, en veillant à prendre la température frontaux afin d’assurer cette prise de température. Par ailleurs, j’ai fait dépister tous nos personnels municipaux.
Et pour le dépistage des enseignants ?
Cela relève de la compétence du recteur de l’académie de Nice de masques pour tous les adultes. Nous avons installé des affichettes pour rappeler aux enfants les gestes barrières, notamment le lavage des mains. S’ajoutent la signalétique extérieure et intérieure, avec des sens de circulation dans les couloirs, le marquage au sol devant les portails pour éviter les regroupements de parents. Et la cantine sera assurée. Par de vrais repas chauds servis à table, et non en self. Plusieurs services seront organisés pour que les enfants ne se côtoient pas les uns aux autres. Ces déjeuners, réalisés par la cuisine centrale, permettront de lutter
Vous dites ne pas vous opposer à la reprise des classes lundi, mais l’approuvez-vous ?
La rentrée des écoles, ce n’est pas moi qui la décide, mais le gouvernement. Mon rôle est de créer les conditions pour qu’elle se déroule le mieux possible et que les enfants soient plus protégés qu’ailleurs. Et ils le seront. Nous serons la seule grande ville de France à assurer un suivi médical et psychologique des écoliers. Et ce suivi sera réalisé par le conseil scientifique.
Quid de l’avis des parents sur cette reprise des classes ?
Nous avons réalisé une enquête auprès des parents : % sont favorables au retour de leur enfant à l’école,
% contre. Mon exigence est de répondre à tout le monde. Nous poursuivrons le soutien à distance en complément du travail des enseignants, pour les familles souhaitant garder leurs enfants à la maison. Par ailleurs, les enfants des personnels soignants, des professions prioritaires (personnels des transports, crèches, forces de l’ordre, pompiers, enseignants) doivent être accueillis en priorité à l’école. Cette reprise sera progressive, par petits groupes, selon les modalités arrêtées par l’inspection académique. Avec, dès mardi, le retour des grandes sections de maternelle, CP et CM, puis dans la semaine du mai les autres niveaux. Tous les parents recevront (aujourd’hui) un courrier détaillant les conditions et les moyens mis en oeuvre pour cette reprise.
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La rentrée des écoles, ce n’est pas moi qui la décide mais le gouvernement”