Il tente de maquiller la mort de sa colocataire en suicide
Lundi, une Mouginoise était retrouvée morte chez elle. Son colocataire de 37 ans a été mis en examen pour assassinat après avoir tenté de maquiller le crime en suicide
Lundi aux alentours de midi, les pompiers sont sollicités pour intervenir chemin de l’Hubac à Mougins. Dans un appartement de ce quartier paisible, un homme de 37 ans dit avoir trouvé sa colocataire morte en rentrant des courses. Une fois sur place, les secours ne peuvent que constater le décès de l’occupante des lieux, une femme âgée de 63 ans.
Lorsque les gendarmes de la brigade de Mougins et le médecin légiste arrivent à leur tour, ils relèvent plusieurs anomalies dans la chambre où gît la victime, qui porte un masque et un foulard autour du cou.
Anomalies sur la scène du drame
Rapidement, les soupçons se portent sur le trentenaire. Arrivé dans le département en début d’année, il avait emménagé chez la sexagénaire au mois de janvier, après avoir répondu à une annonce pour louer une chambre chez cette femme qui habitait Mougins depuis une dizaine d’années. Interrogé sur le drame, il évoque le confinement et l’isolement difficilement vécus par la victime, ainsi que le décès de son fils en 2010.
Autant d’éléments qui auraient pu la pousser à commettre l’irréparable. Peu convaincus par ses déclarations et troublés par son comportement, les enquêteurs décident de le placer en garde à vue. L’homme continue de nier tout lien avec la mort suspecte de sa colocataire. Durant son audition, il finit par avouer le pire : il a bien tué celle qui l’hébergeait. L’autopsie pratiquée sur la victime confirme la cause du décès par étranglement avec suffocation.
Morte étranglée
À ce stade de l’enquête menée par la brigade de recherche de Cannes, le motif du drame n’a pas été déterminé avec certitude. S’agit-il d’un différend financier ? D’un vol ? D’une relation qui aurait mal tourné entre les deux protagonistes ? C’est ce que s’attellent à démêler les gendarmes. Examiné par un médecin psychiatre, le suspect ne présentera pas de troubles psychiatriques. Mais la personnalité de cet homme, sans emploi et qui déménageait régulièrement dans différentes régions, reste trouble.
Il a été mis en examen pour assassinat, et incarcéré mercredi soir en attendant les suites de l’enquête.