Deux nouveaux foyers en France
Les autorités ont renouvelé hier les appels à la vigilance en Nouvelle-Aquitaine, région en zone verte, après l’apparition de deux foyers de Covid-19. L’un a été détecté dans la Vienne, «ilya deux ou trois jours dans un collège » où « des professionnels s’étaient réunis pour préparer la rentrée du 18 mai », a indiqué sans plus de détails le directeur de l’Agencé régionale de santé de NouvelleAquitaine, Michel Laforcade. En Dordogne, c’est un cluster familial qui a été identifié, après l’organisation d’obsèques fin avril dans le petit village d’Eglise-Neuve-de-Vergt, près de Périgueux. D’après France Bleu Périgord, la cérémonie en hommage au défunt, qui n’est pas mort du coronavirus mais dont l’épouse était contaminée, s’était tenue à l’église dans les règles, sans excéder 20 personnes. Mais par la suite, au cimetière puis lors d’un rassemblement familial, le nombre de participants aurait été plus important. Quelques jours plus tard, un proche qui avait assisté aux obsèques a été déclaré positif après un test prescrit le 30 avril par un médecin de Vergt.
Alertée, l’ARS a alors déclenché la « procédure habituelle de traçage » des cas contacts par « cercles concentriques » :famille et environnement professionnel, mais aussi les pompes funèbres et le personnel d’hospitalisation à domicile du défunt.
Contaminés bien que n’ayant peu ou pas de symptômes
Au total, neuf personnes, dont huit dans cette famille, ont été testées positives sur les 103 premières analyses terminées à partir des 127 personnes testées, a indiqué l’ARS. Toutes isolées, ces personnes ne présentent pas ou peu de symptômes. La « situation a été maîtrisée en une semaine », et cet épisode « ne devrait pas avoir d’incidence sur ce département », peu touché par l’épidémie. Mais à quelques jours du déconfinement, l’ARS a réitéré son appel à « la responsabilité citoyenne pour veiller au respect le plus strict des gestes barrières ».
« Il ne faudrait surtout pas que dans la tête de certaines personnes, ce déconfinement amène à un relâchement », a insisté Michel Laforcade, au lendemain d’une première mise au point du préfet, Frédéric Périssat. « C’est vraiment l’illustration de ce que l’on ne souhaite pas vivre dans les trois semaines [...] : relâchement, réunions familiales, enfants, petits-enfants, grands-parents, voisins-voisines… On se retrouve à une trentaine et, au bout du compte, une seule personne va contaminer un nombre très significatif et derrière, ça va mobiliser beaucoup de monde » pour remonter la chaîne et dépister tous les contacts, a dénoncé ce dernier.