Une carte pour répertorier les effets positifs de cette crise dans le monde
Une pause salutaire pour la planète. Le confinement aura été positif pour l’environnement. « Partout, nous observons des phénomènes naturels encourageants », assure l’Université Côte d’Azur (UCA). À titre d’exemple : « Les eaux de Venise s’éclaircissent, l’Himalaya est de nouveau visible à des centaines de kilomètres, la faune s’observe avec une fréquence rare… »
Face à ce constat, Samira Karrach, directrice des projets transversaux à l’UCA, a eu une idée. « Créer une cartographie mondiale qui recense, grâce aux contributions des internautes, les effets positifs observés durant cette pause imposée. »
Mise en ligne hier à 18 h, la carte s’appelle Map of the global pause. Elle a été créée « avec le soutien technique » de cartONG, organisation spécialisée dans la gestion de l’information. « Nous avons voulu dresser un bilan de ce qui a pu se passer de bon durant cette période de confinement, pour que ça nous amène à une réflexion sur nos activités, pour qu’on en tire un enseignement. Car en quelques semaines, cette expérience planétaire est allée plus loin que tous les accords internationaux sur le climat », interpelle Samira Karrach, qui aimerait « léguer » ce témoignage numérique « aux générations futures ».
Photos, sons, vidéos, articles de presse… Les internautes peuvent « épingler » leurs partages sous n’importe quel format. Pourvu que ça témoigne d’un phénomène qui s’est passé durant le confinement. « Il faut bien sûr géolocaliser sur la carte et si possible, dater. » Plusieurs rubriques sont disponibles : « Faune et flore, pollution et climat, art et culture, innovations frugales, initiatives solidaires et une catégorie insolite .». Samira Karrach rassure également : « Le site est simple d’utilisation et nous avons des modérateurs qui s’assurent de la véracité des partages. Une adresse mail est d’ailleurs demandée, comme signe d’engagement. » Chacun peut se rendre sur la carte pour témoigner ou explorer.
Samira Karrach a de l’ambition pour sa carte « J’aimerais que ça devienne un outil de référence, une plateforme mondiale, comme un nouveau mode de réseau social… » Mais pour que cette première version « spéciale confinement », puisse donner naissance à d’autres versions « plus élaborées », il faut qu’elle se fasse connaître. « Avoir le soutien d’une personnalité publique engagée dans l’environnement serait vraiment super... »