De votre vie déconfinée
Je souhaite pouvoir rejoindre ma femme. Je suis confiné à mon domicile de Cagnes-surMer suite à une panne importante de véhicule qui est actuellement en réparation à Fréjus, et mon épouse l’est à Auxerre. Je souhaiterais pouvoir la rejoindre afin de pouvoir reprendre une vie commune normale, vie qui n’est plus possible depuis le 17 mars. De plus, elle vient de recevoir des analyses médicales qui annoncent une suspicion de cancer. Elle a donc besoin d’une présence réconfortante à ses côtés, si toutefois j’obtiens les autorisations pour la rejoindre (autorisation que j’ai demandée à la préfecture). La levée du confinement ne sera pas pour tout le monde synonyme de fête. »
Pour ce 11 mai, comme chaque lundi, j’irai visiter ma mère qui vit seule à la campagne. Vu son grand âge, mon attestation dérogatoire était jusqu’à présent justifiée car c’est une personne vulnérable.
Mais ce 11 mai a un caractère doublement particulier puisque ma mère, née un 11 novembre, aura exactement 98 ans et demi ce jour. À cet âge où l’avenir est incertain, il est permis de fêter ce demi-anniversaire. Foie gras et champagne seront donc de rigueur ce jour-là. »
L’appel des cimes ! Amateur de randonnées pédestres, j’attends avec impatience le 11 mai qui marquera le retour vers les sommets dans le triangle Nice, Menton, Sospel, le paradis de la rando entre mer et montagne ! »
J’ai la chance de voir la Méditerranée tous les jours et de voir ses changements magnifiques.
Le premier jour, je veux me promener de long de la promenade du bord de mer jusqu’à la frontière italienne. Mon souhait le plus cher est de faire le premier plongeon de l’année mais il faudra probablement attendre jusqu’à juin. »
Lundi, à la première heure, je vais chez Azur Fêtes m’acheter un masque.
Je suis un octogénaire, personne à mobilité réduite et je suis un traitement renouvelable tous les mois.
Le 2 avril, je vais à la pharmacie où ils sont tous masqués mais ils n’ont pas de masque à la vente !
J’y retourne le 4 mai, ils sont toujours masqués mais n’ont toujours pas de masque à vendre. Depuis le début du confinement, je reçois des appels réguliers d’une infirmière de la Ville de Nice qui s’enquiert de ma santé mais qui ne peut rien faire pour les masques. Alors puisqu’en prenant de l’âge on retombe en enfance dit-on JE VEUX un masque et, si je n’en ai plus besoin, je l’aurai pour Carnaval. Na ! »
Toujours abonné, le journal est livré très tôt le matin grâce à un très bon livreur : hélas, depuis plusieurs semaines, il n’apporte pas de bonnes nouvelles mais il n’y est pour rien.
Dès le premier jour du confinement, j’ai pensé au dernier jour du confinement : du jour où nous pourrons respirer à pleins poumons et serrez dans nos bras les gens qu’on aime. Je me suis dit : on fera un bon repas à la maison avec Popo et Kiki et Régine et Alain. Nièce, neveu et amis à la maison. Le menu : pizzas afin de ne pas cuisiner et de parler, de parler. Pizzas écartées, porc au curry ou joues de porcs en civet cuisinés par mon épouse Christiane mais le choix définitif n’interviendra qu’au dernier moment. Nous commencerons par du champagne : c’est l’apéro de la convivialité. Une belle omelette d’asperges sauvages de mon quartier suivra puis le plat de résistance, fromages et glaces à la charge d’Alain, le plus gourmand. Tous les six nous aurons beaucoup de choses à nous dire. Nous penserons à l’avenir, à ce triste avenir car ce sera long, très long. Je n’ai pas dit aux invités que j’avais laissé pousser la barbe : ils la verront dans votre journal et à leur arrivée. Les retrouvailles seront une grande joie pour tous : parlerons-nous des vacances ? Non, car loin d’ailleurs, c’est mieux ici. »
Niçoise, exilée en Haute-Savoie, je n’ai qu’une hâte, c’est de descendre dans ma région retrouver mes parents, ma famille et mes amis ! Il sera malheureusement trop tard pour aller skier à Auron, la station de mon enfance, mais je suis aussi très impatiente d’aller retrouver la mer, le magnifique panorama des remparts d’Antibes, la baie turquoise de Villefranchesur-Mer, les petites rues animées du Cros de-Cagnes.
Hâte d’aller dévorer une tourte aux blettes et des farcis niçois dans le Vieux Nice et d’arpenter la promenade des
Anglais à pied, à rollers ou à vélo !
Mon premier acte de déconfinement sera de me rendre au cimetière de ma commune sur la tombe de mon fils. J’ai trouvé cruel et inutile d’interdire l’accès à nos morts (cimetières fermés) alors que les collectivités locales ont bien su ouvrir les déchetteries ! Merci pour la qualité et la continuité de la parution de notre quotidien, ainsi qu’au travail de vos livreurs. »
Le premier jour du déconfinement, je vais faire un « covidgrenier » avec toutes les choses inutiles que j’ai sorties des placards.
Mon souhait serait d’aller respirer à pleins poumons l’air du bord de mer et de prendre un café au Blast sur le cours Saleya. Merci de me donner la possibilité de vous signaler que je souhaiterais surtout que l’on demande le respect des consignes de sécurité sanitaire en ajoutant de ne pas cracher au sol, ce que j’observe journellement de mon balcon.
Bon courage à tous. On s’en sortira. » Âgée de 75 ans je suis seule à la maison puisque, hélas, veuve depuis le 31 janvier dernier. Le confinement n’a pas contribué à ma nouvelle vie, certes en villa avec un jardin je n’ai donc pas le droit de me plaindre. Mais cela est dur tous les jours car cette solitude m’oppresse et me déprime bien qu’étant très combative.
Dès le premier jour, j’irai à Solliès-Pont chez ma fille et en sa compagnie nous ferons un jacuzzi pour me détendre et me ressourcer. Nous lèverons le verre à notre santé car, par bonheur, aucun membre de notre famille n’a succombé à cette maladie. Puis, une visite chez le coiffeur sera nécessaire et remettra du baume au coeur. Revoir quelques amis aussi apportera des journées ensoleillées.
Tout cela, naturellement, dans la rigueur des gestes barrières nécessaires pour éviter une deuxième vague et permettre une vie touristique aux commerces de ma commune balnéaire. »