Des minividéos d’opéra partent de Nice à travers le monde
Depuis deux mois que les gens observent le monde à travers les écrans du net, les amateurs d’art lyrique ont vu apparaître jusqu’en Amérique d’admirables vidéos d’airs d’opéras. Ils ignorent qu’elles sont réalisées à Nice, dans un appartement proche du musée Masséna : l’atelier du peintre Daniel Schinasi.
C’est sa fille, Sarah, qui les produit. Elle-même est metteur en scène. Elle travaille habituellement dans les grands opéras du monde après avoir été dans les années quatre-vingt-dix, neuf ans assistante à l’opéra de Nice.
La réalisation de ces vidéos tient de la prouesse. Les chanteurs se trouvent confinés chez eux, de New York à la Géorgie. Le pianiste qui les accompagne, Ethan Schmeisser, se trouve, lui, à Tel Aviv (Israël). De même que l’ingénieur du son. Tous sont reliés par leurs smartphones. La réalisatrice qui monte le film et ajoute les sous-titres, se trouve, elle, à Madrid. Après avoir enregistré une présentation de la vidéo sur fond de dessins originaux réalisés par son père, Sarah Schinasi envoie donc dans la capitale espagnole les éléments à monter. « Pour avoir une bonne liaison internet, sourit-elle, je suis parfois obligée de tenir mon iPhone, le bras tendu, au bout du jardin ! Cela peut prendre des heures. Il y a des interruptions, on recommence. Ensuite, en Espagne, la réalisatrice travaille une nuit entière. »
Sarah Schinasi appelle ces vidéos ses Opéra-capsules. Elle les lance à travers le monde sur YouTube et les réseaux sociaux. Bientôt, un site leur sera dédié, créé par un webmaster à Chicago (États-Unis).
Parmi les chanteurs qui se sont produits, il y a Élizabeth Vidal. La Niçoise a enregistré des airs de Saint-Saëns. Sa vidéo sera lancée demain.