Matthieu Bailet : « Je me suis replongé dans mes albums photos »
Chaque jour, un sportif de la région nous raconte son quotidien dans cette période de confinement. Aujourd’hui, le skieur niçois Matthieu Bailet.
« Cette semaine, beIN Sports s’est intéressé à mon histoire et m’a demandé des photos de mon enfance pour sa rubrique “Confidence” (*). Du coup, je me suis replongé dans mes albums photos ou sur les dossiers de mon ordinateur pour leur en retrouver. Cette recherche m’a replongé dans de nombreux souvenirs. C’était un bon moment. Je suis notamment retombé sur des photos de moi jeune, sur les skis à Auron, dans ma station d’origine. Là où mes parents m’emmenaient skier, là où j’ai débuté. Je suis Niçois, licencié à l’Inter club de Nice, mais j’ai toujours aimé la montagne. J’ai retrouvé une photo prise en classe de neige. J’étais parti avec ma classe de citadins, donc je faisais la course avec le directeur de l‘école ! En sixième, je n’étais pas encore au ski-études, mais je ratais l’école le vendredi, pour pouvoir aller m’entraîner et participer à la course du samedi. C’était une sensation d’excitation, ça me rendait heureux d’avoir ce régime particulier, avec une journée de cours en moins. Ce sont de beaux souvenirs. Il n’y a pas si longtemps, j’étais encore sur les bancs de l’école et désormais, en partenariat avec la mairie de Nice, je fais des interventions dans les écoles en tant que sportif de haut niveau. Quand je vois les deux photos, celle où je suis enfant, et celle où j’interviens dans mon ancienne école, je me dis que le temps passe très vite ! Ce retour à l’école primaire de Saint-Romande-Bellet à Nice m’avait permis de recroiser d’anciens instituteurs qui sont toujours en poste. C’était vraiment sympa. Me replonger dans ces souvenirs me démontre également que mon rapport au ski a changé. Avant, c’était simplement de l’insouciance, de la spontanéité, du plaisir entre amis. Aujourd’hui, il y a bien plus de rigueur, de planification. Le plaisir et la passion sont toujours là, mais le but est de penser à l’optimisation de la performance.
Je suis aussi retombé sur d’anciennes photos, avec des amis, de la famille. Ça m’a permis de recontacter certains copains en leur envoyant ces photos, ou des vidéos. On a bien rigolé en se replongeant dans nos souvenirs. Je suis encore jeune, mais la nostalgie n’est pas une question d’âge. »