Monaco-Matin

Et Yeso ‘‘enleva’’ Pancho

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Yeso Amalfi et Cesar ''Pancho'' Gonzalez ont joué ensemble, en Uruguay, au Peñarol de Montevideo. C’était en . Les deux hommes parlaient le même football. Celui qui fait lever un stade. Seule différence : l’un pensait d’abord à défendre quand l’autre ne songeait qu’à attaquer. Avec le libero et l’inter droit, le ballon aussi était à la fête. « Faire une passe du plat du pied n’intéressai­t guère Yeso. Avec son génie, il fallait tout le temps qu'il invente quelque chose. Son bonheur, c'était de voir le public heureux. Le ballon était son copain. Il ne le frappait pas, il le caressait. Et le ballon miaulait », confessera un jour Pancho Gonzalez. Ce duo vivra une saison. Le temps pour Yeso Amalfi de se faire remarquer par Arthur Boghossian. Quelques mois plus tard, l’Arménien, passeur de talents demande, cette fois, à voir le grand Pancho : « Il m’a dit : tu veux aller en France comme Yeso ? J’ai un club pour toi : le Racing à Paris. Peu de temps après, j’étais sur un bateau. Départ de Buenos Aires, arrivée à Villefranc­he :  jours en mer sur le Bianca Mano, en e classe. Monsieur Boghossian avait chargé Yeso, qui jouait alors à Nice, de m'accueillir à Villefranc­he. Il devait me mettre dans le train pour Paris. Mais ça ne s'est pas passé comme ça ». Accompagné de Dodo Gandini, un imprimeur niçois passionné par le Gym,

Yeso Amalfi bouleverse tous les plans. Il entraîne son ami Pancho dans une grande brasserie de la rue de l’Hôtel des Postes. « Là, il m’a présenté à l’entraîneur Numa Andoire et au président François Sattegna. ‘’Cesar n’a pas encore signé au Racing. J’ai joué avec lui. Croyez-moi, il faut le prendre !’’ leur a-t-il dit. Les deux hommes se sont regardés. Le lendemain, je faisais un essai avec le Gym, en amical, contre les Ecossais d’Hibernian. Deux jours plus tard, mon contrat était bouclé. J’étais Niçois. Pour toujours », racontera l’inoubliabl­e Pancho qui, avec trois titres de champion (, , ) et deux Coupes de France (, ), possède la plus belle carte de visite de l’histoire du Gym.

Le Racing l’a longtemps attendu... Mais Yeso était passé par là. Encore une idée de génie.

Le regretté Pancho Gonzalez, lui aussi, dans l’histoire du Gym.

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